La cyber-politique s’invente au Bénin


Lecture 2 min.
Drapeau du Bénin
Drapeau du Bénin

Différents candidats aux présidentielles de mars prochain tentent de charmer leur électorat, notamment les Béninois de la diaspora, par le biais d’Internet. Forum, propagande et publicité y font bon ménage.

Le visage jovial de Nicéphore Soglo apparaît sur l’écran. Il est en vêtements traditionnels et sourit de toutes ses dents. Soigner son image de marque, c’est essentiel lorsqu’on a choisi Internet comme tribune politique, et les candidats à la présidentielle béninoise l’ont bien compris.

Plusieurs d’entre eux utilisent la Toile pour s’adresser à leur électorat : Mathieu Kérékou, l’actuel président, Nicéphore Soglo de Renaissance du Bénin, Adrien Houngbédji du Parti du renouveau démocratique ou encore Bruno Amoussou du Parti social démocrate. Selon la presse béninoise, les cybercentres de Cotonou regorgent de jeunes gens naviguant sur le site de leur candidat. Pourtant, selon un journaliste local, les Béninois n’ont pas encore pris l’habitude d’aller dans les cybercentres pour se tenir au courant des déclarations de leurs politiques.

S’adresser à la diaspora

 » Si les hommes et femmes politiques ont décidé de se mettre sur Internet, c’est bien pour toucher les Béninois de l’extérieur « , note-t-il. En effet, cette année les Béninois de la diaspora, qui sont plus d’un million, sont appelés à voter. Une masse d’électeurs à ne pas négliger. C’est pourquoi les sites des politiques se suivent et se ressemblent : une biographie flatteuse, des extraits de discours enflammés, des photos officielles, si possible prises sur le perron de la Maison-Blanche…

Chaque site tente toutefois de se démarquer. Chez Bruno Amoussou, vous pourrez télécharger ses  » 126 propositions pour le Bénin « . Chez Nicéphore Soglo, le forum représente un endroit de discussion et de débat idéal. Ainsi Juvenal de Cotonou qui regrette que les affiches de son candidat soient trop petites ou Jonas de Paris qui invite ses compatriotes à s’engager politiquement. Le vrai débat semble bien se trouver sur Internet.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News