La coupe des six nations


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Les six pays africains qui avaient déclaré leur intention de se porter candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2010 ont tous confirmé leur volonté avant la date limite du 30 mai. En vertu du principe de rotation entre continents, la Fifa avait décidé en mars 2001 que l’organisation de la Coupe du monde 2010 irait à un pays africain.

L’Afrique du sud, l’Egypte, la Libye, le Maroc, le Nigeria et la Tunisie ont officiellement confirmé auprès de la Fédération internationale de football (Fifa), avant la date butoire du 30 mai, leur volonté d’organiser la Coupe du monde 2010. Les six Fédérations sont les mêmes qui, avant le 31 décembre 2002, avaient fait leur déclaration d’intention auprès de l’instance international. Elles ont désormais jusqu’au 30 septembre 2003 pour présenter leur dossier de candidature officiel. La désignation finale de l’heureux organisateur interviendra le 20 mai 2004, à Paris.

 » Je suis extrêmement heureux que six nations aient confirmé officiellement leur candidature à l’organisation de la Coupe du monde 2010 « , s’est félicité, mardi, le président de la Fifa. A voir sa réaction, Sepp Blatter craignait peut-être que l’émulation entre concurrents, pour un Mondial de qualité, n’ait pas lieu pour l’organisation de cet événement confié pour la première fois de l’histoire au continent africain. En effet, depuis mars 2001 et l’adoption par la Fifa du principe de rotation entre continents, le Comité exécutif de la multinationale du football avait décidé que l’Afrique serait le continent d’accueil de la coupe du monde 2010.

L’Afrique du Sud favori

La terrible déception africaine, lors du choix, dans des circonstances douteuses, de l’Allemagne au détriment de l’Afrique du Sud pour l’organisation du Mondial 2006, est en passe d’être oubliée. L’Afrique du Sud, qui est passée si près de la victoire face à un pays européen, est aujourd’hui considérée comme le favori à l’organisation de la Coupe du monde 2010. Outre cette expérience douloureuse, le pays a brillamment organisé en 1995 la Coupe du monde de rugby et, une année plus tard, la Coupe d’Afrique des Nations.

Malgré le savoir-faire sud-africain dans l’organisation des grands événements sportifs, la partie sera serrée. Egalement bien placé pour décrocher l’organisation, le Maroc pourrait être récompensé pour son opiniâtreté. La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) en est à sa quatrième candidature consécutive. Et sera un adversaire redoutable pour l’Afrique du sud.  » Nous avons une bonne expérience des tractations pour cet événement… Nous avons pris bonne note de nos précédents échecs « , assurait le secrétaire général de la FRFM à Afrik lors de la déclaration d’intention.

Pas de co-organisation pour 2010

La Libye, avec ses pétrodollars et son prétentieux maître d’oeuvre, Saadi Khaddafi, fils de son père  » Guide de la Révolution « , pourrait jouer les trouble-fête.  » Nous allons affecter 6 milliards de dollars à cet événement, expliquait en mars dernier le jeune actionnaire de la Juventus de Turin. A part l’Afrique du Sud, qui sera notre seule menace, je ne vois aucun concurrent sérieux « .

Outre l’expérience des différents pays dans l’organisation des événements sportifs, l’argent sera en effet un atout sérieux pour le choix décisif. Les standards fixés par la Fifa pour l’organisation de la compétition planétaire sont élevés. Ainsi, pas moins de dix stades de 36 000 places sont réclamés aux pays organisateurs. La Tunisie et l’Egypte, qui disposent d’un championnat de qualité et d’infrastructures respectables, ont de ce point de vue une carte à jouer.

Le Nigeria, qui avait peut-être compris qu’il rencontrerait de grandes difficultés pour respecter seul le cahier des charges, avait prévu de co-organiser la compétition avec ses voisins ghanéens, togolais, béninois et camerounais. Mais la Fifa, par la voix de son Président, a déclaré qu’un projet incluant une co-organisation, pour cette grande première en Afrique, partirait perdant.

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