La colère Kabyle


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Vue sur le mont Djurdjura, en kabylie (Algérie)/DR
Vue sur le mont Djurdjura, en kabylie (Algérie)/DR

Plus de 100 morts. Et ça continue. Les émeutes de Kabylie n’ont pas faibli depuis deux mois. Chaque jour apporte avec lui son cortège mortuaire, de jeunes adolescents souvent. La question qui tue qui ne se pose pas.

C’est bien la gendarmerie qui tire à balles réelles sur les jeunes manifestants. C’est le pouvoir qui arme les gendarmes. Longtemps muet et sourd, le pouvoir a décidé de réagir avec des kalachnikov. Par  » pénurie de balles en caoutchouc « , a osé révéler le ministre de l’Intérieur. Les autorités algériennes sont plutôt en panne, en pénurie, de programme politique et idéologique. Quand un régime réprime une revendication – reconnaissance de la culture et de la langue berbère, liberté de la presse et pour une réelle démocratie- par les armes, c’est qu’il est aux abois, à l’agonie.

Le régime de Bouteflika a voulu cantonner le soulèvement populaire à la seule Kabylie, en espérant isoler le mouvement. Aujourd’hui, il assiste impuissant à la naissance de plusieurs foyers de tension. Les Algériens aspirent à la démocratie et à l’ouverture. Le pouvoir répond avec des gaz lacrymogènes et des balles assassines. Ce n’est plus de l’aveuglement politique mais de l’arrogance, un mépris total pour le peuple.

La rédaction d’Afrik a observé, donné la parole aux uns et autres. Elle a envoyé un journaliste sur place pour enquêter et éviter toute manipulation.

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