L’opposition politique gabonaise exige la mise en place de la biométrie


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Les partis politiques de l’opposition, dans une conférence de presse donnée vendredi dernier à Libreville, condamnent la volte-face de la majorité présidentielle qui refuse de reconnaître le principe de la biométrie pourtant acquis en juillet dernier au cours d’une réunion entre le chef de l’Etat et la classe politique gabonaise. Ils interpellent le numéro Un gabonais Omar Bongo Ondimba sur cette question.

Notre correspondant à Libreville

Les partis politiques de l’opposition, dans une conférence de presse donnée vendredi dernier à Libreville, condamnent la volte-face de la majorité présidentielle qui refuse de reconnaître le principe de la biométrie pourtant acquis en juillet dernier au cours d’une réunion entre le chef de l’Etat et la classe politique gabonaise. Ces partis demandent au peuple d’être vigilant et de se mobiliser massivement en vue d’exiger l’organisation d’élections transparentes, libres, justes, crédibles et démocratiques, à travers la mise en place de la biométrie pour une liste nationale électorale fiable à compter des élections locales prochaines a-t-on appris auprès du porte parole de cette opposition, Jules Aristide Bourdes Ogouliguende.

L’opposition gabonaise exige le respect des décisions prises en juillet 2007 en présence du président de la République, notamment l’introduction des données biométriques que sont la photo numérique et l’empreinte digitale dans le fichier électoral , ce qui selon elle devrait aboutir à la mise en place du fichier électoral national et l’établissement de nouvelles listes électorales. Mais elle est déconcertée et accuse la majorité présidentielle de vouloir conserver le pays dans « des vieilles habitudes de fraude et de tricherie ».

Pour les partis politiques d’opposition, la majorité présidentielle refuse le principe de la biométrie parce que l’introduction de ce principe ne laissera pas de place à la tricherie, sans laquelle elle n’a aucune chance de gagner une élection au Gabon. Aussi, soucieux de la paix civile et de l’unité nationale, interpellent-ils une fois de plus le chef de l’Etat gabonais pour faire respecter les acquis des accords de juillet 2007 et éviter que le pays ne sombre un jour dans le désordre. L’opposition dans son ensemble estime que le principe de la biométrie est un acquis et le remettre en cause n’est qu’une preuve de la mauvaise volonté de ceux qui ne veulent pas le changement et la transparence.

Un appel à la protestation

« Nous pensons que le combat pour le changement et la transparence électorale est le combat de tout le peuple gabonais et il ne faut pas tomber dans le piège de ceux qui veulent nous entraîner dans la dispersion et la diversion », a déclaré le président d’un parti politique d’opposition (L’Union Gabonaise Pour le Développement et la Démocratie), Zachary Miboto. « Nous condamnons avec la dernière énergie la volte-face de la majorité qui opère un retour en arrière, dans un combat d’arrière garde pour le maintien du statu quo, c’est à dire le vote avec liste électorale contenant, notamment, de multiples doublons , des noms de personnes décédées et d’électeurs fantômes, favorisant ainsi la pratique de la fraude » a renchéri le porte parole des partis d’opposition.

Ces partis politiques d’opposition appellent le peuple à la mobilisation et envisagent d’organiser des manifestations de protestation contre « les dérives susceptibles de mettre en cause le processus électoral initié depuis les élections législatives de décembre 2006, même si pour l’instant ils n’ont donné aucun chronogramme de ces manifestations souhaitant d’abord rencontrer de nouveau le chef de l’Etat gabonais Bongo Ondimba avec lequel ils espèrent trouver un consensus pouvant garantir les élections transparentes et la paix civile au Gabon. Consensus nécessaire avant l’organisation des élections locales de décembre prochain.

La dernière rencontre du chef de l’Etat gabonais avec l’ensemble de la classe politique gabonaise remonte au mois de juillet dernier. Au cours de cette réunion, il a été convenu de l’introduction des éléments de la biométrie, notamment la photo et l’empreinte digitale, dans le fichier électoral, afin de garantir la fiabilité des listes électorales et la transparence du processus électoral au Gabon.

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