L’aulacode, un rongeur à la mode


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Un projet expérimental d’élevage d’aulacodes a été mis au point au Sénégal. Soixante-dix de ces bestioles ont été importées du Gabon afin de relancer l’élevage de ce rongeur qui pourrait bien se révéler fructueux.

Depuis quelques temps, l’aulacode est à la mode. Déjà réputé au Bénin et au Gabon, ce rongeur essaie de se refaire une place au Sénégal. A environ quarante kilomètres de Kédougou, le village de Mako s’est lancé dans un projet expérimental, celui de l’élevage d’aulacodes. En effet, par la faute de l’homme, cette espèce avait disparu des régions de Zinguichor, de Kolda et de Tambacounda où elle vivait. C’est pourquoi soixante-dix aulacodes ont été importés du Gabon pour relancer une production.

Opportunité valable ?

L’aulacode est une sorte de gros rat ou de gros lapin que les Africains appèlent agouti. Or cette désignation ne s’applique qu’à un type de rongeur d’Amérique du sud. En Afrique, il porte bien le nom d’aulacode. La reprise de son élevage à Mako permettra à la population locale de trouver une source de revenus grâce à la vente de la viande de cette bête qui se reproduit rapidement. Sa chair est tendre avec un goût plus fort que celui du gibier. Le kilo revient à 2 500 francs CFA sur le marché et l’animal entier peut servir à préparer un plat pour quatre à huit personnes.

L’essentiel est donc d’introduire ce produit sur le marché sénégalais car il est encore très peu connu. Seules quelques personnes l’importent déjà du Gabon mais sous une forme séchée. Une enquête effectuée par deux étudiants vétérinaires révèle que les hôtels sont prêts à acheter de la viande d’aulacode car ils la trouvent d’excellente qualité. Mais du côté de la population, les blocages sont plus nets. Surtout lorsqu’il s’agit de trouver des éleveurs. En effet, l’activité d’élevage est assez contraignante et coûteuse car la bête se nourrit de sorgho, de maïs ou de granulés de lapins. Or dans une région où la population est majoritairement paysanne, cela risque bien de poser problème.

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