L’Angola veut réécrire son histoire précoloniale


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Des spécialistes angolais et étrangers sont depuis mardi à Luanda dans le cadre d’une rencontre internationale destinée à recueillir des contributions pour la rédaction de l’histoire de l’Angola avant l’arrivée du colonisateur portugais et après l’indépendance du pays en novembre 1975.

Organisée par le ministère de la Culture, la rencontre, la troisième du genre, analysera jusqu’au 28 septembre des questions liées à l’historiographie du pays, le peuplement, les migrations, les formations politiques et leur évolution, l’impact des relations avec le nouveau monde et le trafic des esclaves.

Le système colonial et ses effets, la lutte de libération nationale et ses variantes, ainsi que la période post- indépendance jusqu’en 2002 seront aussi débattus à la rencontre qui réunit des experts angolais, ceux de France, du Portugal, de la Hollande, du Brésil, de l’Allemagne, du Cap-Vert et du Mozambique.

La rencontre abordera des sujets jusqu’à présent peu ou presque jamais étudiés pour des raisons liées à l’accès des différentes sources, ainsi qu’à la documentation écrite des pouvoirs endogènes ou la disponibilité des archives politiques.

Les participants parleront aussi de l’évolution des communautés préhistoriques et de l’émergence des premières formations politiques, de l’accès à la documentation plus récente de la lutte de libération du pays du colonialisme portugais et du post- indépendance.

Cette rencontre survient peu de jours après l’organisation par le ministère de la Culture de la table ronde internationale sur Mbanza Kongo, qui a réuni 30 spécialistes nationaux et internationaux pour recueillir les contributions visant à la reconnaissance par l’UNESCO de ce faubourg historique comme Patrimoine culturel de l’humanité.

L’Angola voudrait que sa ville Nord de Mbanza Kongo, ancienne capitale du Royaume de Kongo, soit reconnue comme Patrimoine de l’humanité par l’organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la culture (UNESCO).

Mbanza Kongo a été jusqu’au XVIIème siècle, le plus grand faubourg de la côte occidentale de l’Afrique centrale, avec une densité populationnelle de 40.000 habitants (autochtones) et 4.000 Européens.

Avec son déclin, la ville a été transformée en un district mystique et spirituel du groupe ethnolinguistique Kikongo qui intégre les populations de la RD Congo, de l’Angola, du Congo- Brazzaville et du Gabon.

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