L’Algérie poursuit les expulsions massives et inhumaines de migrants subsahariens


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Expulsion de migrants en Algérie
Expulsion de migrants en Algérie

En trois mois, plus de 5 000 migrants subsahariens ont été expulsés d’Algérie et abandonnés à la frontière avec le Niger. Des expulsions menées en violation du droit international.

Les autorités algériennes continuent d’expulser, de la plus violente des manières, les migrants en situation irrégulière. Ces expulsions sont menées en violation du droit international. La législation interdit les expulsions collectives et le refoulement des migrants vers des pays où ils risquent d’être persécutés.

Impact dévastateur sur les migrants

Les autorités algériennes justifient ces expulsions par la volonté de contrôler l’immigration clandestine. Cependant, ces expulsions ont un impact dévastateur sur les migrants. Ces derniers se retrouvent bloqués dans des conditions précaires, sans nourriture, ni eau, ni abri.

Ils sont également exposés à la violence et au trafic d’êtres humains. La situation à la frontière entre l’Algérie et le Niger est encore plus compliquée, depuis que Niamey est tombé aux mains de putschistes, le 26 juillet 2023.

Appels à mettre fin à ces expulsions

La fermeture de l’espace aérien et des frontières empêche les migrants de poursuivre leur route vers l’Europe ou d’être rapatriés dans leur pays d’origine. Pourtant, les organisations humanitaires appellent régulièrement les autorités algériennes à mettre fin à ces expulsions et à garantir le respect des droits des migrants. En vain.

Ces expulsions se poursuivent, foulant au pied les recommandations du droit international. Au rang des violations des droits humains commises à l’encontre des migrants expulsés d’Algérie :

  • Expulsions collectives, interdites par le droit international
  • Refoulement vers des pays où les migrants risquent d’être persécutés
  • Abandonnement dans le désert, sans nourriture, ni eau, ni abri
  • Exposition à la violence et au trafic d’êtres humains

Fuir la violence, la pauvreté et la guerre

Ces violations des droits humains plongent les migrants dans des situations de grande vulnérabilité. Les candidats à l’émigration clandestine sont exposés à la faim, à la soif, aux maladies, aux violences et à la mort. Dans le désert nigérien, ils se perdent et finissent par mourir de faim et de soif, une fois leurs réserves épuisées.

Pour la plupart, les migrants expulsés sont des personnes qui fuient la violence, la pauvreté et la guerre dans leur pays. Seulement, un phénomène nouveau se produit depuis un moment, avec la multiplication des migrants d’origine sénégalaise.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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