L’agriculture africaine s’invite à Paris


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La Côte d’Ivoire et le Sénégal étaient au Salon International de l’Agriculture 2002 de Paris qui s’est terminé ce dimanche. L’occasion pour chacun de promouvoir ses activités et de trouver de nouveaux partenaires. Interview des deux commissaires de stand, l’Ivoirien M. Touré et son confrère sénégalais M. Gassama.

Le 39ème Salon international de l’Agriculture de Paris (Sia 2002), qui a fermé ses portes dimanche, a encore laissé cette année droit de cité à l’Afrique. Présents : la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Tunisie qui étaient venus promouvoir leurs produits et chercher de nouveaux partenaires. Interview croisée de M. Touré et de M. Gassama, les commissaires des stands ivoirien et sénégalais.

Afrik : Est-ce votre première participation au Salon International de l’agriculture de Paris (Sia)?

M. Touré : C’est au moins la dixième participation de la Côte d’Ivoire. Nous avons été rejoint depuis peu par le Sénégal.

M. Gassama : C’est seulement notre deuxième participation au Salon. Au départ, c’était une volonté du président de la République, Aboulaye Wade, qui tenait à ce que le Sénégal soit représenté au Sia. Aujourd’hui, il y a une présence massive des opérateurs nationaux.

Afrik : Pourquoi participez-vous à ce salon ?

M. Touré : Nos principaux produits sont vendus en Europe et en France. Le Sia est l’occasion de promouvoir notre agriculture (café, cacao, ananas, bananes et coton, ndlr) et notre artisanat. Une occasion de rencontrer des investisseurs potentiels et de nouer de nouveaux partenariats. Nous sommes aussi là pour présenter notre propre salon, le Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sana 2002) dont la troisième édition se tiendra du 22 au 30 novembre prochain en Côte d’Ivoire.

M. Gassama : Nous sommes venus promouvoir nos produits d’exportation (la tomate cerise, les haricots verts, les produits de transformation en céréale et les plants ornementaux, ndlr). Nous sommes aussi à la recherche de partenariats dans nos activités productives et pour nos programmes de recherche. Nous souhaitons mettre sur pieds des joint-ventures pour favoriser des investissements dans l’agriculture sénégalaise.

Afrik : Est ce que vous arrivez à nouer des partenariats institutionnels ?

M. Touré : Nous sommes déjà partenaire du Sia sur le Sana depuis 1997. Grâce à cela, nous avons pu mobiliser une trentaine d’opérateurs français en 1999. Nous avions comme invitée d’honneur la région française de Franche-Comté.

M. Gassama : Nous avons pris des contacts avec la Fédération des jeunes agriculteurs de France. Nous essayons d’établir un rapprochement avec les jeunes agriculteurs sénégalais pour restructurer les organisations de producteurs. Il n’est pas exclu qu’une manifestation comme le Sia, par exemple, soit une action menée uniquement par les organisations de producteurs, pour autant qu’elles soient structurées (M. Gassama est fonctionnaire au ministère de l’Agriculture, ndlr). Le rôle de l’Etat est de les accompagner et à terme de leur céder la prise en charge d’un tel salon. Ils sont les mieux à même de vendre l’agriculture sénégalaise car ils en sont les premiers acteurs.

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