L’Afrique sera durement frappée par la récession mondiale


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Le Fonds Monétaire International (FMI) a révisé, dans son rapport sur « les perspectives de l’économie mondiale » publié ce mercredi, ses prévisions pour l’économie mondiale. Elles sont très pessimistes. Le monde devrait rentrer en 2009 dans une récession profonde avec un recul de son PIB de 1,3% cette année. L’Afrique ne sera pas épargnée. A plus de 5% en 2008, sa croissance économique devrait descendre à 2%. Une reprise est attendue en 2010, mais elle sera lente.

L’économie mondiale est plongée dans une grave récession, une récession « causée par une crise financière massive et une perte de confiance aiguë », indique ce mercredi le Fonds mondial international (FMI) dans ses « perspectives de l’économie mondiale ». Pour la troisième fois depuis le début de l’année, le Fonds a revu à la baisse ses prévisions pour l’économie mondiale. Après avoir tablé, en janvier, sur une croissance mondiale de 0,5% en 2009, l’institution a indiqué en mars que cette croissance serait finalement négative. Désormais, le FMI prévoit une contraction du PIB mondial de 1,3% en 2009. Il s’agirait de la récession la plus profonde jamais connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le Fonds indique que ses nouvelles projections se basent sur le fait que la stabilisation des marchés financiers prendra plus longtemps que prévu, « même portée par les efforts vigoureux des décideurs ».

Aucune région de la planète ne sera épargnée. Les pays émergents et en développement sur le continent africain seront durement touchés, la crise financière ayant atteint l’économie réelle. Ces pays, en général, ne rentreront pas en récession mais leurs croissances baisseront considérablement. A 5,2% en 2008, la croissance du produit intérieur brut africain devrait descendre cette année à 2%. Les dernières prévisions du FMI faisaient état d’une croissance de près de 3%.

La croissance mondiale de 1,9% en 2010 et 3,9% en Afrique

La baisse de la production mondiale frappera de plein fouet nombre de pays africains. Ceux-ci, après avoir bénéficié de l’envolée des prix des matières premières, devraient souffrir de la baisse de leur demande et de la chute de leurs cours sur les marchés internationaux. Les pays émergents et en développement auront également, d’après le FMI, « beaucoup plus de mal à se procurer des financements extérieurs pendant les deux années qui viennent ». Les économistes du Fonds monétaire international pensent qu’en raison « des difficultés très aiguës des marchés matures, les flux de capitaux au profit des pays émergents vont considérablement diminuer et ne se rétabliront que lentement ». Les transferts d’argent des immigrés qui représentent une source importante de devises dans plusieurs pays africains devraient connaître une réduction considérable. Les travailleurs migrants africains seront durement touchés par l’explosion du chômage dans leurs pays d’expatriation.

Une reprise des activités est cependant attendue en 2010. Mais elle sera timide. Dans nombre de pays développés, l’économie stagnera. Le PIB mondial qui devrait progresser de 1,9% sera plutôt le fait des pays émergents et en développement. Selon le FMI, la croissance économique en Afrique devrait atteindre 3,9% en 2010 (en 2008, la croissance économique du continent s’est établi à 5,2%. Cette année, elle ne devrait être que de 2%).

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