L’Afrique devrait bénéficier des suites de la conférence de Bali


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Les pays africains pourraient recevoir la part la plus importante des fonds destinés à l’adaptation aux changements climatiques, suite à la signature d’un accord décisif à la conférence sur le changement climatique de Bali, en Indonésie.

Selon la feuille de route de Bali décrite par la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC) comme une « étape décisive », les pays pauvres devraient recevoir le soutien technique et financier le plus élevé pour lutter contre les risques du changement climatique. L’accord de Bali va remplacer le protocole de Kyoto.

La feuille de route indique: « Cette décision comprend un agenda clair pour les principaux sujets qui feront l’objet de négociations jusqu’en 2009. Il s’agit des actions à mener pour s’adapter aux conséquences négatives du changement climatique, comme les sécheresses et les inondations; les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre; les moyens de déployer largement des technologies favorables au climat et de financer les mesures d’adaptation et d’atténuation des impacts du changement climatique ».

L’accord passé à Bali samedi prévoit une augmentation substantielle des fonds d’adaptation au changement climatique pour les pays pauvres qui vont passer de 37 millions d’euros à plus de 300 millions de dollars d’ici 2013, quand le nouveau protocole post-Kyoto entrera en vigueur.

Les agences de l’Organisation des Nations unies (ONU) travaillant dans les pays africains ont annoncé cette semaine que tous les programmes onusiens seraient liés à des plans d’action nationaux sur le changement climatique pour renforcer la préparation de l’Afrique à ces changements.

La Représentante-résidente au Kenya du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Elizabeth Lwanga, a déclaré à Nairobi que l’ONU allait dorénavant lier son assistance nationale au développement des pays africains à leur capacité de réagir au changement climatique. « Le changement climatique va devenir une de nos questions transectorielles; il va engendrer un soutien important », a déclaré Mme Lwanga.

Les pays africains se classent parmi ceux qui émettent le moins d’oxydes de carbone mortels qui modifient les températures mondiales, rendent les cycles pluviaux de plus en plus imprévisibles avec des pluies plus intenses qui causent des inondations et des glissements de terrain dans la plupart des pays d’Afrique.

La conférence de deux semaines sur le changement climatique de Bali, à laquelle ont assisté plus de 11.000 délégués, a convenu d’une nouvelle phase de négociations pour trouver un accord modèle pour remplacer le Protocole de Kyoto d’ici 2013.

« C’est une véritable avancée, une véritable opportunité pour la communauté internationale de lutter avec succès contre le changement climatique », a déclaré Yvo de Boer, le secrétaire exécutif de l’UNFCCC.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur le changement climatique (GIEC) a établi que si elles n’étaient pas contrôlées les températures moyennes pourraient augmenter jusqu’à 6 degrés Celsius d’ici la fin du siècle, causant des dommages sérieux aux économies, aux sociétés et aux écosystèmes à travers le monde.

La réunion de Bali a accepté d’accroître l’assistance financière aux pays africains afin de leur permettre de faire face aux risques induits par le changement climatique en augmentant les financements du reboisement et du transfert de technologie.

« La conférence de Bali a également réalisé des progrès importants sur la question des moyens technologiques, une des principales préoccupations des pays en développement. Les gouvernements ont accepté de lancer des programmes stratégiques pour augmenter le niveau d’investissement pour le transfert des technologies d’atténuation et d’adaptation dont les pays en développement ont tant besoin », indique l’UNFCCC.

L’objectif de ce programme est de donner un nouvel élan à des projets de démonstration concrets, afin de créer des environnements plus attractifs pour l’investissement, ainsi que d’inciter le secteur privé à participer au transfert de technologie, ajoute le communiqué de l’UNFCCC.

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