Kinshasa : traque aux « kuluna », le bilan


Lecture 2 min.
arton37627

Après trois mois de traques contre les « kuluna », ces jeunes « voyous » armés de machettes, la capitale de la République démocratique du Congo a-t-elle retrouvé la tranquillité ?

L’opération « Likofi » (coup de poing, en lingala), lancée le 15 novembre dernier, pour une durée de trois mois, afin de vider Kinshasa de ses délinquants armés de machettes, appelés « kuluna », semble avoir porté ses fruits. Pas moins de 900 individus ont été arrêtés durant cette vaste opération, dont 12 policiers et 5 militaires.

« Ce phénomène a pris de l’ampleur » car « c’est comme s’il n’y avait pas d’Etat », avait résumé, fin novembre, le colonel Pierrot Mwanamputu, chef de l’information de la police, justifiant l’opération « Likofi ».

L’on dénombre toutefois certains dérapages contre des « kuluna » arrêtés. Le colonel Mwanamputu parle de quatre kuluna tués par des policiers en état de « légitime défense ». De leur côté, les « kuluna » évoquent plusieurs dizaines de morts et des exécutions sommaires.

La vie reprend son cours

Le réseau des « kuluna », tristement célèbres pour leurs multiples agressions contre les habitants des quartiers défavorisés de la capitale congolaise, a-t-il été démantelé dans sa totalité ? La police congolaise est consciente que cette opération sera efficace à court terme et que la prolifération des « kuluna » peut être relancée à tout moment.

Mais pour l’heure, les terrasses des cafés affichent à nouveau complet et l’ambiance des nuits congolaises bat de nouveau son plein. Les habitants de Kinshasa sont désormais soulagés de pouvoir sortir tard la nuit sans craindre une attaque à coups de machettes. Car ceux qui n’avaient rien à donner aux « kuluna » risquaient tout bonnement la mort.

Le problème n’étant définitivement pas éradiqué, le colonel Mwanamputu espère qu’un budget spécifique sera alloué afin de mettre un terme définitif à ce fléau et empêcher que des jeunes soient enrôlés dans cette machination. « Il faut les (kuluna) rééduquer, leur apprendre un métier, leur donner un emploi », conclut le colonel.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News