Kenya : prison à vie pour les braconniers d’éléphants et rhinocéros


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L’agence kényane de protection des milieux naturels (KWS) a réclamé lundi un durcissement des sanctions pénales à l’encontre des braconniers d’éléphants et de rhinocéros, proposant des peines de prison allant jusqu’à la perpétuité!

Les braconniers d’éléphants et de rhinocéros n’ont qu’à bien se tenir! Ils pourraient bientôt encourir des peines allant jusqu’à la perpétuité. C’est du moins ce que propose l’agence kényane de protection des milieux naturels (KWS) à leur encontre. Selon elle, c’est la seule manière de les dissuader de mettre un terme à leurs activités qui mettent en péril de nombreuses espèces déjà en voie de disparition sur le continent, a indiqué lundi le directeur du KWS, William Kiprono. Ce dernier est en effet catégorique et sans concession : « La seule manière de protéger ces espèces en danger, les éléphants et les rhinocéros, est d’envoyer les braconniers passer le reste de leur vie en prison. Cela dissuadera les autres de se tourner vers le braconnage », a-t-il déclaré, lors d’une réunion avec les agences de sécurité locales destinée à élaborer des stratégies pour enrayer le braconnage des éléphants dans la Réserve naturelle de Nasolot.

La perpétuité ou rien

Les éléphants et rhinocéros sont particulièrement mal lotis en Afrique. Ils sont très convoités par les braconniers pour l’ivoire, qui représente un juteux marché, alimenté par de nombreux pays asiatiques. On y utilise l’ivoire pour créer des produits cosmétiques, ou encore effectuer divers rituels.

Pour mettre un terme au meurtre sauvage de ces deux espèces, le Kenya a décidé d’adopter une législation qui condamnera les braconniers à une amende allant de 120 000 dollars à près de 200 000 dollars. Mais pour le directeur de KWS, cette mesure est loin d’être suffisante. Il estime que « la loi actuellement envisagée permettant de condamner un braconnier à une amende de 200 000 dollars ne constitue pas un châtiment assez sévère pour le sabotage économique que constitue le braconnage. Nous réclamons la prison à perpétuité ».

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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