Kenya : première rencontre entre Mwai Kibaki et Raila Odinga


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Le chef de l’Etat kenyan et le leader de l’opposition doivent se rencontrer ce jeudi en présence de l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. Mercredi, le leader du Mouvement démocratique orange aurait annoncé que son parti était prêt à accepter un poste de premier ministre. Ce qu’a démenti un proche du candidat malheureux à la présidentielle.

Kofi Annan est-il sur le point de rapprocher Mwai Kibaki, le président dont la réélection est contestée, et Raila Odinga, qui estime avoir été spolié de la magistrature suprême ? L’ancien secrétaire général doit chapeauter ce jeudi après-midi une réunion où Mwai Kibaki, qu’il a vu quelques heures avant, et Raila Odonga seront réunis. C’est une première depuis le début de la crise politico-ethnique qui a éclaté après les [élections contestées du 27 décembre-Discussions « très constructives »

Mercredi, Kofi Annan s’était entretenu deux heures avec Raila Odinga. Les discussions ont été « très utiles et très constructives », de l’avis de Salim Lone, porte-parole du Mouvement démocratique orange (ODM) de Raila Odinga. « Les négociations vont être très difficiles, a poursuivi le responsable, mais nous sommes déterminés à tout faire pour obtenir un accord (avec Mwai Kibaki, ndlr) puisque l’avenir du pays est en jeu. »

Plus tôt dans la journée, le candidat malheureux de la présidentielle, qui a appelé ses partisans à ne pas manifester jeudi, a accordé une interview à la chaîne allemande ARD. Il aurait déclaré : « Nous avons une proposition de Constitution qui prévoit un président et un Premier ministre. (…) Nous sommes prêts à partager le pouvoir avec lui (Kibaki), à ce qu’il reste président et que nous prenions le poste de Premier ministre ». Anthony Gachoka, un attaché de presse de l’ODM, a assuré à l’AFP que les propos de Raila Odinga avaient été « sortis de leur contexte », ajoutant que l’ARD avait fait « une fausse interprétation ».

Un démenti qui semble cohérent avec les déclarations que Raila Odinga avait faites mercredi lors d’une cérémonie funèbre à Nairobi que la police a fini par disperser à coups de gaz lacrymogènes. D’après les propos recueillis par le quotidien kenyan The Standard, il avait une nouvelle fois appelé le président à démissionner avant toute discussion et a martelé que « Kibaki doit accepter qu’il a été battu et que nous nous dirigeons vers de nouvelles élections ».

La médiation de ce jeudi permettra peut-être d’aplanir les divergences et d’apaiser les violences, qui ont encore fait au moins une dizaine de morts dans l’Ouest au cours de la nuit de mercredi à jeudi.

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