Kenya : le gouvernement dissout 510 ONG, dont 15 pour terrorisme


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Les autorités kényanes ont dissous, ce mardi, 510 ONG et associations diverses, dont 15 pour financement terroriste.

Les autorités kényanes tapent du poing sur la table. Elles ont dissous, ce mardi, 510 ONG et associations diverses, dont 15 accusées de recueillir des fonds pour financer des activités « terroristes ». Les autres pour n’avoir pas publié leurs comptes conformément à la loi.
Le Conseil de Coordination des ONG, administration de régulation, a « radié 510 organisations pour non-respect de la loi », selon un communiqué du Conseil.

Toutefois, le Conseil a publié la liste des 510 ONG radiées, sans préciser lesquelles étaient soupçonnées de terrorisme. Cette liste comporte essentiellement des organisations œuvrant dans le développement ou les projets de santé locaux, le micro-crédit, des orphelinats ou des associations culturelles. Aucune ONG internationale, dont beaucoup ont leur siège régional à Nairobi, n’y figurerait. Selon le Conseil, « certaines ONG ont été et continuent d’être utilisées pour des activités criminelles, notamment comme circuits de financement du terrorisme au Kenya et dans la Corne de l’Afrique », assurant avoir « gelé leurs comptes bancaires et transmis les informations les concernant aux agences de sécurité gouvernementales pour une action immédiate ».

Une mesure du gouvernement qui intervient alors qu’il est très critiqué en ce moment pour son incapacité à assurer la sécurité du pays face aux attaques des insurgés somaliens shebab, qui ne cessent de se multiplier. Revendiquée par les shebab, l’attaque du centre commercial Westgate de Nairobi, qui a fait au moins 67 morts, est toujours dans les esprits. Les insurgés somaliens ont promis la guerre au Kenya et de multiplier les attentats tant que Nairobi maintiendra ses troupes en Somalie pour les combattre.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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