Kenya : le braconnage des rhinocéros en nette hausse en 2013


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Le service de protection de la Faune Sauvage a annoncé jeudi qu’au moins 59 rhinocéros avaient été tués par des braconniers en 2013 au Kenya, soit le double de l’année précédente, selon l’AFP.

Triste nouvelle pour les défenseurs des animaux. Le service de protection de la Faune Sauvage (KWS) a annoncé jeudi que le nombre de rhinocéros tués en 2013 avait doublé par rapport à l’année précédente, rapporte l’AFP. Un des portes parole du KWS, a ainsi déclaré à l’agence de presse qu’ « au moins 59 rhinocéros ont été tués l’an dernier par des braconniers, contre 30 en 2012 ».
Une situation alarmante, puisque selon KWS, il ne resterait plus que 1030 spécimens de l’espèce dans le pays.

Cette nette augmentation du braconnage en 2013 s’explique par le trafic de la corne de rhinocéros, dont certains prétendent à tort qu’elle est dotée de vertus médicinales, qui a explosé ces dernières années en Afrique. Le Kenya, où les peines encourues par les chasseurs n’étaient, jusqu’à une date récente, que très légères, est de ce fait devenu une zone de braconnage privilégiée.

En réaction à ce fléau, fin décembre, une loi sur la protection de la faune sauvage a été promulguée. Celle-ci durcit considérablement les peines encourues par les braconniers, qui risquent désormais la prison à vie. Fin janvier, en application de cette loi, un tribunal kényan avait condamné un ressortissant chinois, arrêté à l’aéroport de Nairobi avec 3,4 kilos d’ivoire dans sa valise, à une peine de 7 ans de prison. Un premier exemple des nouvelles mesures résolument plus répréhensibles, qui se vaudra peut être dissuasif pour l’année 2014.

En Afrique du Sud, l’année 2013 a également été particulièrement meurtrière puisque ce ne sont pas moins de 1004 rhinocéros qui ont été tués contre 668 l’année précédente. Le ministère de l’environnement sud africain avait également souligné, début janvier, que depuis 2008 environ 2 778 spécimens ont été tués dans ce pays, qui abrite plus de 73% de la population mondiale de l’espèce.

Concerné par ces phénomènes, il y a quelques semaines, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), dont le siège est basé à Nairobi, avait appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour lutter contre le braconnage, soulignant que « cette criminalité, alimentée par la demande et l’anarchie, est non seulement en train de détruire les espèces, les habitats et les communautés, mais met également en péril la paix et la sécurité internationale ».

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