Kenya : 60 000 personnes fuient les violences inter-claniques


Lecture 2 min.
arton33195

Plus de 60 000 Kényans du nord du pays (Moyale), où les affrontements inter-claniques ne finissent pas de diviser la population, ont fui le pays, a indiqué ce dimanche la Croix Rouge du Kenya (KRCS). Un bilan qui n’est pas sans rappeler les années sombres qui continuent à hanter le Kenya.

Au moins 60 00 personnes du nord du Kenya ont fui Moyale, une ville située sur la frontière entre le Kenya et l’Ethiopie. La population reste terrifier par l’ampleur des conflits inter-claniques et préfère quitter le pays, selon les déclarations, dimanche 1er septembre, de la Croix rouge du Kenya. Un cauchemar qui hante encore le pays qui garde en mémoire de nombreux drames, dont celui des violences post-électorales en 2007-2008.

« Nous estimons que plus de 60 000 personnes ont traversé la frontière jeudi et vendredi (…) Les familles qui ont traversé la frontière ne sont pas encore rentrées malgré un calme relatif qui a été instauré dans la ville par le personnel de sécurité », a indiqué à l’agence de presse Xinhua, Stephen Bunaya, coordinateur de la branche de la Croix-Rouge à Moyale. Les sources de la Croix-Rouge précisent que 40 000 personnes ont été contraintes à se déplacer à l’intérieur même du Kenya, contre 20 000 autres qui se sont réfugiées dans le pays voisin, l’Ethiopie.

Conflits inter-tribus

Le conflit oppose essentiellement les Borana d’un côté et les Gabra et Burji de l’autre, malgré des discussions entamées par l’intermédiaire du président Uhuru Kenyatta. Le président Kenyatta « espère que les discussions aboutiront à une solution viable et durable aux défis auxquels les communautés sont confrontées ».

Les 40 000 personnes qui se sont réfugiées à l’intérieur du pays ont été accueillies par leurs proches vivants dans des zones hors de combat. « Neuf villages ont été complètement abandonnés par leurs habitants », après les violents combats du vendredi, précise M. Bunaya. Et « 30 à 40 maisons ont été réduits en cendres dans ces villages », a-t-il ajouté.

Les pourparlers entamés par les chefs belligérants n’ont pour l’heure apporté aucune solution à la sortie de crise, qui dure depuis plus de deux mois.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News