Kagame et Museweni à nouveau réunis


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Le Président rwandais, Paul Kagame
Le Président rwandais, Paul Kagame

Les compères, respectivement président du Rwanda et de l’Ouganda, jettent un voile pudique sur les affrontements entre leurs armées pour le contrôle de Kisangani au printemps. Les difficultés de l’heure les appellent à nouveau à « l’amitié ».

Le président ougandais Yoweri Museweni s’est rendu aujourd’hui au Rwanda à l’invitation de son homologue Paul Kagame. Les deux hommes sont de vieilles connaissances, et même d’anciens compagnons de lutte, du temps où Museweni faisait l’éducation militaro-politique de son émule rwandais.

Au plus fort de leur affrontement – en 1999 puis au printemps de cette année – pour le contrôle de la ville-martyre de Kisangani, en République démocratique du Congo (R.D.C.), les deux chefs d’Etat avaient pris soin de protester mutuellement de leur amitié pour le pays voisin. Il apparaissait d’ailleurs clairement, à l’époque, que leur conflit ne portait que sur la répartition du butin de la conquête – les diamants – et non sur une quelconque divergence de stratégie.

« Graves sanctions »

Aujourd’hui, et malgré trois reports, la visite du leader ougandais met en pratique cette volonté de réconciliation à tout prix. Car en dépit de leurs différends, les deux pays sont des alliés objectifs dans la gestion des crises qui affectent l’Afrique centrale. Au Burundi par exemple, Kagame et Museweni doivent associer leurs efforts pour faire « entendre raison » aux milices désireuses de continuer la guerre. En R.D.C. même, la « rébellion à l’intérieur de la rébellion » poursuivie par la tribu guerrière des Mayi Mayi dessert les intérêts des deux pays.

C’est, enfin, certainement avec l’accord de Paul Kagame que le président ougandais a menacé, il y a quelques jours, de « graves sanctions » les Hutus burundais ayant refusé l’accord d’Arusha.

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