Journée internationale pour les droits des femmes : révolutions arabes, quels enjeux pour les femmes ?


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« Pas de démocratie sans égalité » : C’est le slogan lancé par les Tunisiennes pendant les manifestations. La démocratie avec une pleine égalité entre les femmes et les hommes constitue un enjeu fondamental pour les femmes dans les transitions en cours dans le monde arabe.

Lors des soulèvements en Tunisie et en Égypte, elles étaient présentes dans les manifestations, sur les blogs et dans les réseaux sociaux; des femmes manifestent également au Bahreïn, au Yémen, en Jordanie… Elles sont partout actives dans les associations de défense des droits des femmes.

« Il faut aujourd’hui être vigilant afin d’assurer la pleine participation des femmes dans les nouveaux paysages politiques », a souligné Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH. « Nous sommes très préoccupés par le fait qu’il n’y ait aucune femme dans le nouveau Comité constitutionnel créé en Égypte, après la chute de Moubarak ».

Que revendiquent les femmes ? Ces révolutions sont-elles une chance pour elles ? Seront-elles entendues ? Les législations pourront-elles enfin avancer dans le sens d’une égalité pleine et entière ? Les réserves à la Convention sur l’élimination des discriminations à l’égard des femmes, seront-elles enfin levées [La CEDAW (Convention pour l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes) a été adoptée le 18 décembre 1979 par les Nations unies. Aujourd’hui elle a été ratifiée par 185 pays, soit plus de 90 % des États membres des Nations unies, mais elle demeure largement violée. La plupart des pays arabes y ont émis des réserves, allant jusqu’à vider leurs ratifications de leur sens.]] ? Autant de questions sur lesquelles la FIDH souhaite faire la lumière dans le dossier intitulé « Révolutions arabes : quels enjeux pour les femmes ? » réalisé en collaboration avec [Egalité.

Alors que les femmes avaient participé massivement aux luttes pour la décolonisation, par exemple en Algérie, elles ont été largement oubliées lors des indépendances. Il ne faut pas qu’elles le soient après les soulèvements actuels!

Partout dans le monde arabe, le combat des associations de défense des droits des femmes pour l’égalité est plus important que jamais : il y a là une opportunité unique à saisir pour faire avancer dans la région le respect de leurs droits.

La FIDH donne la parole à des associations qui luttent depuis longtemps pour les droits des femmes en Tunisie, en Égypte, en Algérie, au Maroc, à Bahreïn, au Yémen, en Jordanie…

Des articles seront publiés tout au long du mois de mars sur le site de la FIDH et d’Egalité pour que les droits de la moitié de la population des pays arabes ne soient pas oubliés. Et parce que comme le dit Sophie Bessis, Secrétaire générale adjointe de la FIDH dans notre interview : « Une démocratie sans égalité des sexes serait une démocratie tronquée ».

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