Jean-Louis Billon pour une dévaluation du Franc CFA


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Jean-Louis Billon, Ministre ivoirien du Commerce de l’artisanat et des PME, a mis les pieds dans le plat ce vendredi 26 septembre 2014 lors d’une conférence de presse donnée à Abidjan pour évoquer son bilan : la surévaluation du Franc cfa, calé sur l’euro, entraîne une inflation en Côte d’ivoire. Et cela.ne doit pas durer…

Jean-Louis Billon, le ministre ivoirien du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME a été clair vendredi lors d’une rencontre avec la presse tenue à Abidjan. Il a indiqué que le franc CFA est l’origine du problème d’inflation que connait la Côte d’Ivoire.

Le ministre Jean Louis Billon a exposé aux médias ses actions et résultats atteints à la tête du département ministériel depuis novembre 2012 en vue de donner la possibilité aux citoyens ivoiriens d’évaluer ses efforts. Revenant sur une question concernant l’inflation, il a précisé que les difficultés de la Côte d’Ivoire résident dans le franc CFA, la monnaie qu’utilise le pays.

«Comme toute monnaie, le franc CFA est perfectible. Alors si on peut l’améliorer il faut le faire. Car, indexé à l’euro, le franc CFA est trop fort. Il faut donc une flexibilité», a déclaré Jean-Louis Billon.

C’est dire donc que le ministre ivoirien s’est clairement prononcé en faveur d’une dévaluation du franc CFA pour favoriser un développement plus rapide des pays de la zone franc. Le franc des Communautés Financières d’Afrique (CFA), autrefois franc des communautés françaises d’Afrique est le nom de deux monnaies communes à plusieurs pays d’Afrique constituant en partie la zone franc d’Afrique centrale (CEMAC) et la zone franc d’Afrique de l’Ouest (UEMOA).

Mais le problème crucial se ramène donc à la politique monétaire de la zone Euro à laquelle le franc CFA est directement sensible. Il est probablement préjudiciable à l’économie française que l’euro joue une partition exclusivement monétariste… Mais c’est encore plus douloureux pour les États africains, théoriquement indépendants, de se voir eux mêmes embarqués dans une politique économique et monétaire qui ne les concerne pas et n’est probablement pas adaptée à des économies en pleine croissance et en développement rapide. Jean-Louis Billon a eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup d’économistes africains pensent de plus en plus fort!

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