Une nouvelle agression contre une femme voilée a eu lieu lundi à Bourges, une ville située dans le centre de La France. La victime, qui arrivait au terme de sa grossesse, a été frappée et insultée en raison de son origine et sa religion.
L’information, révélée par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), choque la communauté musulmane de France. Une jeune femme enceinte a été agressé lundi dernier à Bourges, dans le département du Cher, en France, parce qu’elle porte un voile islamique. Alors qu’elle arrivait au terme de sa grossesse, la victime a « été violemment agressée et frappée au ventre ». L’agresseur, une femme d’une cinquantaine d’année, a tiré le voile de la victime par derrière avant de la frapper au ventre.
Le CCIF a recueilli le témoignage de la victime : « Il était 15h25, je marchais le long du trottoir lorsqu’une personne à ma gauche, une dame d’une cinquantaine d’années a ralenti puis, a tiré mon foulard par derrière pour me l’arracher… Le geste a été si brusque que j’ai ressenti une douleur au dos. Je me suis alors retournée pour obtenir des explications, mais elle a recommencé face à moi cette fois-ci, et a tenté de retirer mon foulard une seconde fois en tirant fortement dessus. Par la suite, cette dame, qui m’était complètement inconnue, a poursuivi ses attaques devant de nombreux passants et automobilistes inactifs. J’ai senti de la haine dans son regard, elle m’a alors donnée un coup de pied au niveau du ventre alors que j’arrivais au terme de ma grossesse. C’est à ce moment-là que j’ai ressenti des contractions avec des douleurs au niveau du bas du ventre. Je l’ai alors poussée pour me défendre et la tenir à l’écart (…) »
Les propos tenus par l’agresseur confirment la thèse d’une attaque à caractère islamophobe, explique le CCIF. Selon la victime, l’agresseur répétait en boucle : « les islamistes », « les islamistes », « Bim Bim » (en mimant le tir d’un pistolet), « vous allez voir, bientôt ce sera comme la Syrie, Bim Bim ». « Des gens comme vous ne devraient pas exister », a ajouté l’agresseur.
L’époux de la victime est parvenu à se rendre très rapidement sur les lieux de l’agression en ayant pris soin de contacter la police et les secours. Toutefois, malgré le témoignage accablant de la victime et les nombreux témoins, la police s’est contentée de « poser quelques questions » avant de laisser l’agresseur rentre chez lui. La victime, quant à elle, a dû être hospitalisée et a accouché avant terme.
Le CCIF, qui accompagne la victime dans ses démarches, et de nombreux internautes ont fustigé le comportement de l’agresseur ainsi que l’inaction de la police et des associations, telle que la LICRA.
