Idriss Déby « assassiné par un proche » : l’UA envoie une mission d’enquête au Tchad


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Idriss Déby
Idriss Déby

Le maréchal Idriss Déby Itno ne serait pas mort sur le champ de bataille contre les rebelles du FACT comme annoncé par les autorités tchadiennes. Certaines rumeurs indiquent qu’il aurait été assassiné par un proche. En effet, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine, abordant la situation au Tchad, a souligné la nécessité urgente d’enquêtes approfondies sur les circonstances, afin de traduire les auteurs en justice.

Le Président-Maréchal Idriss Déby Itno aurait-il été assassiné ? Cette thèse paraît plus que plausible, selon de nombreux observateurs, qui estiment que l’annonce officielle sur les circonstances de la mort du « soldat Idriss Déby » est cousue de fil blanc. Toutefois, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine s’est réuni jeudi pour sa 993ème réunion sur la situation au Tchad. Il a condamné, dans les termes les plus énergiques, les actes ayant entraîné la mort du Président Idriss Deby Itno.

Le Conseil de paix et de sécurité a demandé à la Commission de l’UA « de constituer rapidement une mission d’enquête de haut niveau, avec la participation des membres du CPS, pour se rendre au Tchad et interagir avec les autorités tchadiennes sur toutes les questions relatives à cette situation, en particulier pour soutenir l’enquête sur l’assassinat du défunt Président Idriss Déby Itno, vérifier les efforts visant à restaurer le constitutionnalisme, et faire rapport au Conseil, dans le délai de 15 jours ».

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine se dit « profondément préoccupé par l’évolution de la situation au Tchad et la menace potentielle à la paix, la sécurité et la stabilité du Tchad, et pour toute la région et le continent ». Il exhorte ainsi les forces de défense et de sécurité tchadiennes et toutes les parties prenantes nationales à respecter le mandat et l’ordre constitutionnel, à s’engager rapidement dans un processus de restauration de l’ordre constitutionnel et de transfert du pouvoir politique aux autorités civiles, conformément aux dispositions pertinentes de la Constitution de la République du Tchad, et à créer les conditions propices à une transition rapide, pacifique, constitutionnelle et sans heurts.

Le CPS a également évoqué la nécessité urgente d’un dialogue national inclusif entre toutes les parties prenantes au Tchad, dans le but de restaurer l’ordre constitutionnel et appelle toutes les parties prenantes tchadiennes à s’engager immédiatement dans le dialogue national.

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