Hymne national d’Algérie : un couplet anti-France « à contretemps »


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La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna
Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères

L’hymne national d’Algérie comporte un couplet anti-France qui, selon la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est « à contretemps ».

La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a marqué sa présence, vendredi soir, sur la chaîne LCI. Elle a estimé que le décret récemment signé par le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, pouvait apparaître comme une décision « à contretemps ». Surtout qu’il a été paraphé au moment où Paris et Alger tentent de donner une nouvelle impulsion à leurs relations.

Nouvel élan aux relations entre la France et l’Algérie

Le décret, signé le 21 mai 2023, porte exécution de la version complète de l’hymne national de l’Algérie, avec le couplet anti-France. Selon Catherine Colonna, « le contexte de l’époque l’explique ». Et pour la ministre française des Affaires étrangères, « aujourd’hui, je vous concède que cela peut apparaître à contretemps ».

La cheffe de la diplomatie française souligne ne pas comprendre l’opportunité de prendre « la décision d’étendre l’usage d’un hymne qui date d’une autre époque. Au moment même où le président de la République (française), Emmanuel Macron, et le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont décidé, à l’été dernier, de donner un nouvel élan à nos relations ».

Regarder l’histoire en face, la dépasser…

Il faut signaler qu’en Algérie, le couplet anti-France de l’hymne est toujours étudié dans les écoles. Par ailleurs, il a été exécuté lors de la cérémonie d’investiture du Président Abdelmadjid Tebboune, le 19 décembre 2019. Le décret promulgué, il y a un mois, stipule l’exécution de la version complète de l’hymne lors des « commémorations officielles en présence du président de la République ».

Alors que l’ancien décret, celui de mars 1986, avait prévu l’exécution de l’hymne dans ses cinq couplets, y compris celui anti-France, uniquement lors des Congrès du parti et l’investiture du président de la République. Pour Catherine Colonna, il s’agit plutôt « regarder en face » l’histoire, « de la dépasser et de construire l’avenir ». Pour Catherine Colonna, c’était « très daté », estimant qu’il fallait « replacer  cela dans son contexte de la décolonisation ».

Lire : Algérie-Mémoire, Tebboune : « On ne peut pas falsifier l’histoire »

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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