Guinée : le FNDC appelle les citoyens à investir toutes les rues du pays, sans violence


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Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) en Guinée est en alerte, dans le cadre de sa résistance contre le troisième mandat. C’est ainsi qu’il a appelé les citoyens à investir les rues sur toute l’entendue du territoire, sans violence. Pendant ce temps, le Président Alpha Condé continue de dérouler son agenda, comme si de rien n’était

Convaincu de la volonté du Président Alpha Condé de Guinée de briguer un mandat de plus, à travers la nouvelle Constitution, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) accélère la cadence dans sa lutte. C’est ainsi que, dans sa quatrième étape de résistance contre le troisième mandat en Guinée, il a appelé les citoyens à investir les rues sur toute l’étendue du territoire national et sans aucune violence, les 12 et 13 février 2020. Selon Ibrahima Diallo le chargé des opérations du FNDC, « l’appel à la résistance consiste à montrer à M. Alpha Condé que la date qu’il a fixée pour son coup d’Etat constitutionnel n’aura pas lieu. Parce que le peuple va s’y opposer ».

Les femmes du front anti-Constitution se sont également fait entendre. En effet des femmes issues de partis politiques et de la société civile ont encouragé la gent féminine à sonner la mobilisation pour répondre à l’appel à la résistance du FNDC. Pour sa part, la responsable du comité national des femmes de l’UFDG laisse entendre que « le Président Alpha Condé est en train de tromper les Guinéens, en leur faisant croire qu’il veut changer la Constitution pour l’adapter aux besoins du monde actuel (…). Levons-nous pour sauver notre pays, sinon tous les Guinéens vont se mordre les doigts », a-t-elle alerté.

Pour sa part, le Président Alpha Condé est très loin de lâcher prise et continue de dérouler son agenda comme si de rien n’était. Répondant aux questions de France24, en marge du sommet de l’Union Africaine (UA), il a affirmé : « la Constitution actuelle a été violée par des accords politiques. Il s’y ajoute qu’elle est l’œuvre de groupes qui l’ont taillée à leur mesure. Aujourd’hui, la Constitution guinéenne doit répondre aux besoins du monde actuel. Elle  doit par exemple prendre en compte la parité entre hommes et femmes, la lutte contre les mutilations génitales, la problématique des mariages des filles avant 18 ans et surtout le partage correcte des ressources. Actuellement, seuls 15% des ressources minières sont alloués aux sous-préfectures. L’opposition est libre de mener sa campagne pour que le NON l’emporte et le référendum n’a rien à voir avec les élections présidentielles ».

Interrogé sur son éventuelle candidature pour un troisième mandant, il a répondu : « c’est le parti qui décidera, ce n’est pas un homme qui se présente, c’est le parti qui présente un candidat. Cette question n’est d’ailleurs pas mon souci actuel.  Il y a des Présidents qui ont fait 5, 6 mandats, vous jugez que c’est normal,  mais quand il s’agit de la Guinée, cela devient un scandale ».

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