Guinée : l’opposition réclame l’organisation des élections législatives libres


Lecture 3 min.
arton27115

L’opposition guinéenne, réunie au sein du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), appelle ce jeudi 20 septembre ses militants à marcher sur l’autoroute Fidel Castro pour réclamer du gouvernement l’organisation des élections législatives libres et transparentes.

(De notre correspondant)

Après la marche du 27 août, qui a été empêchée par les forces de sécurité, les opposants guinéens n’entendent toujours pas baisser les bras. Ce jeudi, ils appellent à nouveau leurs militants à manifester sur l’ensemble du territoire national pour contraindre le pouvoir à ouvrir un dialogue franc en vue de définir ensemble les conditions de l’organisation des élections législatives libres et transparentes.

En ce qui concerne la marche, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Alhassane Condé a d’ores et déjà annoncé qu’il n’y aura pas d’obstacle car la loi est, selon lui, respectée par les organisateurs.

Le départ de Louncény Camara de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’enterre pas la hache de guerre. Longtemps soupçonné par les partis politiques de l’opposition d’être à la solde du président Alpha Condé, le président de la CENI, Louncény Camara a annoncé à travers une déclaration radiodiffusée qu’il renonce à se représenter comme candidat pour la nouvelle commission électorale.
Si dans l’ensemble l’opposition a salué cette démission, qu’elle juge tardive, elle précise par ailleurs que le combat n’est pas encore terminé. Notamment sur le choix de l’opérateur qui va effectuer la révision du fichier électoral. Elle dénonce, en outre, le choix de la société sud-africaine, Waymark. « Nous ne voulons pas de Waymark parce qu’elle est suspecte et elle se trouve à la CENI dans une opacité totale », a dénoncé le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, lors d’une conférence de presse. Dans le même ordre d’idée, le président du PEDN, Lansana Kouyaté a ajouté en ces termes : « si la CENI est recomposée et Waymark renvoyée, nous irons aux élections législatives ».

L’opposition réclame la paternité de dix membres de la CENI

Après l’adoption de loi sur la parité de la CENI par le Conseil national de transition (CNT), les tractations se poursuivent pour désigner les nouveaux membres de la commission électorale. L’opposition dite radicale réclame la paternité de dix membres en lieu et place des partis centristes qu’elle soupçonne d’être proches du pouvoir. « C’est nous qui sommes dans la rue. On nous gaze, on tire sur nous. Nous représentons fortement la charte des partis politiques et nous sommes présents sur le terrain », s’est défendu l’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté.

La réplique des centristes ne s’est pas fait attendre. « Comment des gens arrivés à l’opposition, on ne sait comment, et il n’y a que quelques jours, peuvent revendiquer appartenir seuls à l’opposition… Alors, qu’ils se ressaisissent. Ce ne sont que des opportunistes professionnels », a déclaré Mamadou Baadiko Bah, le coordinateur du Front d’Union pour la Démocratie (UFD), au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce mercredi.

Lire aussi :

 Guinée : une manifestation de l’opposition annulée par les forces de l’ordre

 Guinée : pas de nouveau mandat à la tête de la CENI pour Louncény Camara

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News