Guinée: Alpha Condé reporte les élections législatives au 1er mars 2020


Lecture 2 min.
Le Président de la Guinée, Alpha Condé
Le Président de la Guinée, Alpha Condé

En Guinée, les élections législatives n’auront finalement pas lieu le 16 février 2020 comme précédemment annoncé. C’est le Président Alpha Condé qui en a décidé ainsi par un décret signé ce lundi 3 février 2020.

Par un décret présidentiel rendu public ce lundi 3 février 2020, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, a renvoyé les consultations législatives du 16 février 2020. Le 1er mars 2020 est la nouvelle date retenue pour l’organisation de cette élection législative qui permettra de choisir la représentation nationale. Ce report a lieu au moment où la campagne électorale est en cours depuis le 15 janvier 2020.

Mais le moins que l’on puisse dire est que l’opposition a toujours dénoncé les conditions d’organisation de ces élections qu’elle avait promis d’empêcher. C’est ainsi que des partis de l’opposition avaient eu recours à la voie judiciaire pour obtenir le report, mais son recours avait été rejeté par la Cour Constitutionnelle. Les chefs religieux avaient également plaidé le report, demandant, la semaine dernière, au chef de l’Etat « d’user de ses prérogatives constitutionnelles pour repousser l’organisation des Législatives ».

Cependant ledit report suscite beaucoup de réactions dans la classe politique nationale. Dr Ousmane Kaba du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) estime que « c’est une bonne chose mais ce n’est pas suffisant parce que l’objet, c’est d’avoir des élections inclusives et transparentes ». Pour sa part, Cellou Dalein Diallo s’était toujours opposé à la tenue de ces Législatives affirmant qu’il n’était pas question qu’elles se tiennent pour faciliter un troisième mandat.

Pour accepter la tenue des élections législatives, l’opposition a posé sur la table ses conditions. Il s’agit d’abord d’un fichier qui reflète fidèlement l’état du corps électoral et que les Guinéens qui ont le droit de choisir leurs députés soient inscrits et ceux qui n’en ont pas le droit en soient extirpés. Il s’y ajoute l’achèvement du processus électoral en ce qui concerne les dernières élections locales et le choix d’un président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) neutre et impartial, capable de diriger cette importante institution.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News