Ghana : le téléphone portable pour une consultation médicale


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Squelette

La télémédecine est une réalité au Ghana depuis 2015. Bima, une entreprise d’assurance suédoise, y propose ce service pour combler le manque criard de médecins.

Plus de 4 millions de Ghanéens sont assurés par l’entreprise suédoise Bima. Si au départ cette dernière était experte dans la fourniture de solutions d’assurance à moindre coût dans les pays en voie de développement, elle opère dans le secteur de la télémédecine au Ghana, depuis quatre ans. Selon les propos de Damien Gueroult qui dirige la société d’assurances au Ghana, « beaucoup de Ghanéens vivent de l’économie informelle, dans l’artisanat, la vente de détail ou le travail journalier. S’ils doivent s’absenter pour aller chez le médecin, c’est une journée de perdue pour eux ». Par ailleurs, trouver un praticien au Ghana, qu’on soit en ville ou à la campagne, n’est pas facile. Voilà pourquoi Bima a lancé son service de télémédecine.

Une demande croissante

Le service n’a pas manqué de trouver un écho favorable auprès de la population et enregistre en moyenne 350 appels par jour. David Yaoga Sunu, médecin en chef à Bima, confie ses impressions : « Nous avons aujourd’hui 29 docteurs et 19 infirmiers et nous recevons environ 350 appels chaque jour. Quand l’un de nos clients joint le service sur notre ligne gratuite, il est mis en relation avec une infirmière qui peut transmettre la conversation à un médecin si la situation l’exige ».

Plusieurs langues et pathologies prises en charge

Les critères pour travailler à Bima sont clairement définis. Les médecins doivent ainsi avoir un minimum de 2 ans d’expérience. Par ailleurs, la compréhension des langues majoritairement parlées au Ghana est également obligatoire selon David Yaoga Sunu : « Tous nos praticiens parlent twi, la langue la plus répandue dans le pays, mais nous en avons aussi qui échangent en éwé et en ga pour pouvoir se faire comprendre du plus grand nombre ».

Les principales maladies pour lesquelles les patients utilisent le service proposé sont le choléra, la fièvre typhoïde et le paludisme. En fonction de la gravité de la situation, une redirection des patients vers des laboratoires partenaires est faite afin que des tests sanguins soient effectués. Les médecins de l’entreprise Bima reçoivent ensuite les résultats et recontactent les patients pour le décodage. Quant aux ordonnances, elles sont envoyées par SMS.

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