Ghana : des économies de 332 millions par mois sur le trafic Internet


Lecture 2 min.
Ghana internet économie

Internet est l’un des secteurs loin d’être affectés par la pandémie du Covid-19. Le président de l’Association des fournisseurs de services Internet du Ghana (GISPA), Richard Densu, a déclaré que son équipement passe par le Ghana Internet Exchange, ce qui permet au pays d’économiser plus de 90 Gbps de trafic. Cela, dit-il, se traduit par une économie d’environ 600 000 dollars par mois, soit plus de 332 millions FCFA.

Richard Densu
Richard Densu

Richard Densu l’a fait savoir dans son discours de bienvenue à la Ghana Internet Conference 2020. La conférence, qui a réuni des experts de l’industrie et des décideurs politiques, s’est tenue sous le thème : « Gouvernance du cyberespace du Ghana : notre sécurité et notre vie privée ». Selon lui, GISPA possède et gère le Ghana Internet Exchange, une installation qui maintient le trafic Internet local ghanéen au Ghana. « Notre échange permet aux fournisseurs de services Internet locaux et aux opérateurs de réseau d’échanger facilement du trafic au Ghana tout en améliorant, en même temps, la connectivité et les services pour leurs clients », a-t-il déclaré.

Richard Densu a expliqué que « ce que cela signifie, c’est que si vous envoyez un e-mail à quelqu’un ici au Ghana, par exemple, et que votre fournisseur de services effectue une jonction à notre point d’échange, ce trafic n’a pas besoin de se rendre à une entité étrangère avant d’être redirigé vers le Ghana ». « Aujourd’hui, nous économisons au pays plus de 90 Gbp de trafic, soit environ 600 000 dollars (plus de 332 millions FCFA) par mois », a-t-il déclaré.

Ghana économie internetLes progrès de la technologie Internet ont été très positifs à bien des égards sur les plans économique, politique, culturel et social, selon Richard Densu. « Le monde est plus ouvert et plus interconnecté d’une manière que personne ne pourrait imaginer. Je pense que les avantages sont évidents pour nous tous », a indiqué le président.

Cependant, il a déploré le fait que cela comporte de nombreux risques inhérents pour notre sécurité nationale, la démocratie, l’économie et même l’héritage social et culturel du Ghana. Il a indiqué, avec insistance que « les grandes entreprises technologiques telles que Google et Facebook exploitent notre espace de marché pratiquement gratuitement ».

Selon lui, « nous savons aussi comment, lors des élections nationales, même dans les pays avancés, influencées par des forces extérieures, certains gouvernements ont été renversés en utilisant les médias sociaux ».

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News