Gbagbo et Soro signent un accord politique sur la crise ivoirienne


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Le chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, et le leader des Forces nouvelles (ex-rebellion), Guillaume Soro ont signé, dimanche en début d’après midi, à Ouagadougou, au Burkina Faso, un accord politique en vue relancer le processus de paix en Côte d’Ivoire.

Les représentants du camp présidentiel, Désiré Tagro et des Forces nouvelles (FN), M. Louis Dakoury-Tabley au dialogue direct inter- ivoiriens, rappelle-t-on, ont paraphé, samedi à Ouagadougou, un préaccord politique que les deux parties ont entériné dimanche.

Le contenu de cet accord politique prévoyant un règlement définitif de la crise en Côte d’Ivoire n’a pas encore été remis à la presse, ce qui fait douter les observateurs du respect des termes de cet accord puisque le président Gbagbo n’a pris aucun engagement dans ce sens.

Le chef de l’Etat ivoirien s’est contenté, après la signature de cet accord politique, de remercier le président Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour son implication personnelle dans la réussite du dialogue direct inter-ivoiriens.

Des obstacles sur les questions essentielles telles l’identification, le désarmement et le processus électoral ont été levés, a-t-on appris de sources du médiateur.

Cependant certains observateurs expliquent que cet accord politique buterait aussi bien sur l’intégration des combattants des Forces nouvelles dans l’armée ivoirienne que sur l’identification qui voit le collège électoral passer de 3 à 5 millions d’électeurs.

Les médiateurs modèrent leur enthousiasme

Accueilli à sa descente d’avion par son homologue burkinabé, Blaise Compaoré, le président ivoirien ne s’est pas prêté aux questions de la presse nationale et internationale pour se prononcer sur l’accord politique devant sanctionner le dialogue inter-ivoiriens.

Un membre de la médiation a expliqué qu’il faut observer de la prudence sur cet accord politique qui vient d’être signé par les parties ivoiriennes en conflit, même si des avancées significatives ont été obtenues sur des questions essentielles. On rappelle que le dialogue direct inter-ivoiriens a débuté le 5 février dernier à Ouagadougou.

« On peut espérer que cet accord politique est sur la bonne voie pour une sortie de crise », a conclu un membre de la médiation qui a requis l’anonymat, affirmant que des avancées ont été obtenues sur les questions essentielles telles la restructuration au sein des Forces armées et la suppression progressive de la Zone de confiance.

Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui avait remercié, samedi, lors de la signature du pré-accord, les hommes et les femmes qui ont oeuvré à l’aboutissement de cet accord politique, dit avoir eu une pensée pour le peuple ivoirien qui a payé un lourd tribut à cette crise qui dure et qui a éclaté en septembre 2002.

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