Gabon : fissure au sein du camp d’Albert Ondo Ossa


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Albert Ondo Ossa
Albert Ondo Ossa

Un vent de division souffle désormais sur la plateforme du Professeur Albert Ondo Ossa. Désormais Alternance 2023 vibre au rythme d’interpellations par les forces de l’ordre et la défection de ses membres.

C’est une nouvelle qui défraie la chronique. Trois émissaires d’Albert Ondo Ossa, candidat malheureux au récent scrutin, ont été interpelés par les forces de l’ordre près d’Oyem avec une lettre compromettante. Mike Jocktane, directeur de campagne de M. Ossa, figure parmi les personnes interpellées.

Selon les sources sur place, cette lettre était destinée à l’administration Obiang Nguema. Elle sollicitait son implication dans le rétablissement de « l’ordre constitutionnel au Gabon » après les irrégularités enregistrées au cours du scrutin présidentiel du 26 août. Ondo Ossa aurait déployé ces émissaires chez le Président équato-guinéen pour « pour discuter de la situation » du pays, après le coup de force du 30 aout dernier.

Cette incident intervient quelques jours après un tête-à-tête entre le candidat malheureux et le putschiste Brice Oligui Nguema. Depuis le coup d’État, l’opinion a remarqué une certaine division au sein de la plateforme. D’un côté, le candidat consensuel montrait beaucoup d’attachement à Mike Jocktane et Thérence Gnembou Moutsona. De l’autre côté, Allexandre Ondo Ossa et d’autres cadres de la plateforme n’étaient plus mis en avant.

Alternance 2023 fragilisée

L’interpellation de ces bras droits d’Albert Ondo Ossa relance le débat sur les défections au sein de la plateforme. Ndong Sima, l’un des caciques d’Alternance 2023, l’a quitté quelques heures après cet incident. Alexandre Barro Chambrier, un autre dignitaire du la plateforme, s’est lavé à grande eau après l’annonce de ces arrestations. « Je tiens à signifier que je ne suis concerné, ni de près ni de loin, par cette initiative », a écrit l’ancien ministre. Ajoutant qu’il place « l’intérêt du pays au-dessus des intérêts particuliers ».

Sur le plan politique, l’interpellation de ces trois émissaires pourrait avoir un impact négatif sur l’image du Professeur Albert Ondo Ossa, à l’international.

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