France : vers la supression du mot « race » ?


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Le Premier ministre français, Manuel Valls, s’est dit mercredi soir « prêt à regarder » de plus près la suppression du mot « race » dans la Constitution.

Le débat concernant le mot « race » se poursuit en France. Le Premier ministre français, Manuel Valls, s’est dit, mercredi soir, « prêt à regarder la suppression du mot « race » » dans la Constitution, lors du dîner annuel du Conseil représentatif des Français d’Outre-mer (CREFOM). Manuel Valls a en effet été interpellé sur ce sujet par le président du CREFOM, Patrick Karam. Ce dernier a souligné que la suppression du mot race dans la Constitution et dans les lois « ne supprimera pas le racisme mais enlèverait les arguments de ceux qui pensent qu’il existe des races humaines et les hiérarchisent ».

Manuel Valls a assuré que « face à ceux qui voudraient réduire la France à un pays de race blanche, nous devons affirmer que Marianne n’a pas de race, pas de couleur. Quand elle était en danger, la République a été défendue par les Ultramarins, par le Général Alexandre Dumas, par Félix Eboué, par le bataillon du Pacifique, par tous ceux qui portaient notre devise Liberté-Egalité-Fraternité dans leur cœur ». « Face à cela, je suis prêt à regarder de près comment évoluer ensemble sur le plan législatif », a ajouté le chef du gouvernement français.

Selon lui, « pour la condamnation du racisme par rapport au mot race, je prends la main que nous a tendue Nicolas Sarkozy». L’ancien chef d’Etat s’est en effet exprimé juste avant lui, soulignant que « l’idée de réduire la France à une race était une idée complètement stupide », et que « toute personne qui assimilera la race blanche à la France ne portera pas l’étiquette de mon parti politique ».

Pour rappel, lors de sa campagne en 2012, le Président François Hollande avait promis de supprimer le mot « race » de la Constitution une fois qu’il sera élu. Une parole qu’il n’a pas encore honorée. Le débat sur la question avait été relancé en septembre 2015, suite à la sortie de Nadine Morano, ancienne membre du parti de Nicolas Sarkozy Les Républicains, dans l’émission On n’est pas couché, où elle a affirmé que la France était un pays de « race blanche ». Des propos qui ont fait polémique et ont conduit à son éviction du parti.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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