France : le cri de détresse de l’ex-otage Serge Lazarevic


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L’ex-otage Serge Lazarevic, mécontent de ses conditions de vie depuis sa libération et son retour en France, a crié haut et fort, ce mercredi, qu’il a été abandonné par son pays. Il se considère désormais comme un SDF de la République française.

Sept mois après sa libération, Serge Lazarevic s’est confié au micro de France info sur sa vie depuis son retour en France. Des révélations fracassantes qui démontrent le retour difficile à une vie normale pour un ex-otage. Il vit désormais dans un studio inconfortable, situé dans l’arrière-cour de la maison de sa mère.

Depuis son retour en France, Serge Lazarevic cumule les problèmes de santé. Ces derniers l’empêchent de reprendre son travail de contremaître sur les chantiers. Une situation qui rend difficile voire impossible la recherche d’un logement. « Si je veux louer une maison, on me demande des déclarations d’impôts, si je vais dans une agence immobilière, on me demande des fiches de paie et mes revenus ». Une situation qu’il ne comprend pas puisqu’il a donné des papiers du Quai d’Orsay qui disent qu’il était otage depuis 2011.

« Depuis que je suis arrivé, je n’ai aucune aide de personne, je considère que j’étais mieux au Mali, car même si on souffre, même si on est torturé et qu’on est esclave, l’esprit comprend mieux car il y a une explication », s’indigne Serge Lazarevic, qui reste très marqué par ses trois ans de captivité durant lesquelles les djihadistes l’ont menacé à plusieurs reprises de l’égorger ou de lui mettre une balle dans la tête. Souffrant de troubles physiques et psychologiques, Serge Lazarevic devrait être hospitalisé d’ici la fin de la semaine.

Enlevé, en 2011 au Mali en compagnie de Philippe Verdon, par des membres Al-Qaïda au Maghreb Islamique, Serge Lazarevic a été libéré en décembre dernier, après trois ans de détention. Il a été détenu avec son compagnon de route le Néerlandais Sjaak Rijke libéré en avril dernier. Quant à Philippe Verdon, il a été abattu, en juillet 2013, durant sa détention.

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