Firmin KRÉKRÉ : La Résistance de l’iroko, l’arbre fétiche


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le destin d'une génération

Dans le second volet de son autobiographie « Le Destin d’une génération », Firmin KRÉKRÉ revient avec nostalgie sur une époque de traditions et de légendes  qu’il a vu disparaître.

L’autobiographie touchante d’un jeune Africain tiraillé entre la chaleur du monde ancestral et la modernité des colons blancs. Avant, la forêt était nous et nous étions elle. En son sein, l’iroko, le grand arbre millénaire, était le gardien de nos coutumes et le lieu de rencontre des esprits de nos ancêtres. Et puis les colons blancs sont arrivés, avec leurs forestiers et leur argent, ont abattu l’iroko et remplacé nos traditions par leurs idées et société modernes. Ils ont construit des écoles où tous les enfants de ma génération ont commencé à changer, à voir le monde à leur façon. Notre destin était en marche, bien différent de celui de nos parents et de leurs parents avant eux…

Dans ce second volet, Firmin Krékré continue son autobiographie et revient avec nostalgie sur une époque de traditions et de légendes qu’il a vu disparaître.

Firmin KrékréL’AUTEUR – Firmin Krékré

Firmin Krékré est né en 1951 à Gagnoa, en Côte d’Ivoire. Docteur en philosophie (neurosciences des comportements, psychologie et neurosciences du sport) ainsi qu’expert en stratégie sécuritaire, il est professeur à l’École normale supérieure d’Abidjan et directeur de publication des revues Les Cahiers du nouvel esprit et Respectez l’Afrique.

EXTRAIT

Notre curiosité nous avait conduits à assister à la mise à mort d’un iroko. C’était terrifiant. L’arbre était majestueux et robuste. Un colosse avec des racines volumineuses.
De petites termitières, de la taille d’enfants de cinq ans, étaient sous sa protection symbolique, près des volumineuses racines. On aurait cru qu’elles étaient sur la défensive et que quelque chose allait se passer. Je ne savais pas quoi.
L’atmosphère était tendue, les assistants du coupeur avaient eu un pressentiment, certains étaient de notre culture et recommandaient de laisser cet arbre tranquille pour s’occuper d’autres, tout aussi gros. Le coupeur en chef ne voulut pas entendre raison, il insistait pour faire son travail.

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