Festival Vibrations Caraïbes – édition 2009 AfricAmerica


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Logo de la Maison des cultures du monde
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La Maison des Cultures du Monde est une institution dont le souci premier est la défense de la diversité culturelle. Cette volonté se manifeste notamment par la programmation du Festival de l’Imaginaire. Organisée par l’association Amazone Caraïbe, Vibrations Caraïbes est une initiative jeune qui rejoint, avec son identité propre, nos préoccupations.

C’est pour cette raison que nous accueillons et accompagnons cette manifestation depuis sa première édition. Nous souhaitons que cette 4e édition rencontre tout le succès qu’elle mérite.

Vendredi 4 Décembre à 20h – Gwoka Gnawa Jazz

Randy Weston African Rythms Solo, première partie

Randy Weston né à Brooklyn, New York, le 6 avril 1926, est un musicien, compositeur et pianiste de jazz. Weston a voyagé à travers l’Afrique et a vécu au Maroc qui a influencé son œuvre de manière significative depuis 1992 à travers la musique gnawa.

En 1967, en séjour au Maroc, Randy Weston se lie d’amitié avec Abdellah Boulkhair El Gourd qui, grâce à son ami, découvre la musique gnawi dans laquelle il puise d’excellentes sources d’inspiration. Il transmet une diversité musicale, tant par ses origines jamaïcaines que par l’héritage culturel africain partagé entre le jazz et la musique caribéenne.

Jacques Schwarz-Bart & Karim Ziad Gwoka Gnawa Jazz, seconde partie

Le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart compte parmi cette poignée de musiciens français qui vivent et travaillent aux États-Unis. Il a joué dans le jazz ou dans ses parages les plus soul avec Roy Hargrove, MeShell N’Degeocello, D’Angelo, Erykah Badu, Danilo Perez, avec les Cubains Chucho Valdes ou Miguel ÇAngaÈ Diaz.

De son album Sone Ka La il dit ceci : “Ce que j’ai cherché, c’est à ouvrir des fenêtres d’une musique vers l’autre. Le gwo ka est essentiellement rythme et voix. Le mariage avec le jazz l’ouvre sur ’harmonie, l’orchestration, un type d’improvisation mélodique. Et cela permet d’explorer des couleurs qu’on ne trouve pas d’habitude dans le jazz.”

Karim Ziad est un batteur exceptionnel qui s’irrigue des meilleures influences : mélodies algéroises, rythmes berbères et classiques orientaux viennent féconder sa passion pour Chick Corea. Ses collaborateurs Sixun, Ultramarine, Nguyen Lê et Bojan Z, avec Joe Zawinul, lui indiqueront le chemin originel : puiser aux racines pour créer un son riche et polymorphe. Un voyage à travers les polyrythmies et les chants venus d’Afrique (Ifrikia), une émotion aux couleurs de la musique Gnawa transmise par la fièvre de la transe…

Samedi 5 Décembre à 20h – Soul Makossa / Soul Créole

Valérie Louri Sextet, première partie

Révélation de l’année 2006 récompensée d’un Prix Sacem pour le titre Bay lanmen, Valérie Louri revient avec un nouvel album. A travers Fanm Lanmou, la chanteuse rend hommage à la femme antillaise et reste fidèle à la célébration des rythmes caribéens. Une prestation scénique flambloyante, mêlant judicieusement le violon et la guitare au tambour, sur fond de biguine, rythmes bèlè et afro cubains.

Kali invite Manu Dibango, seconde partie

Depuis plus de 30 ans, Kali distille une musique martiniquaise d’une rare originalité, qui a su s’adapter aux changements de cette petite île, s’ouvrir vers l’extérieur, tout en gardant son authenticité. En effet, Kali éprouve le désir permanent de renouveler son travail, de l’enrichir en interaction avec ses expériences vécues. Ainsi, bien qu’ayant été l’un de ceux qui ont contribué, dans les années 80, à la visibilité sur la scène publique du mouvement rastafarien en Martinique, Kali a cherché par dessus tout à intégrer ses convictions à son vécu d’Antillais, à les adapter à sa spécificité ; peut-être est-ce la raison pour laquelle il semble si éloigné de tout modèle, sorte de “troubadour” comme le décrit son parolier Rémy B. Il rassemble autour de lui toutes les générations, leur parle d’eux, de leurs ancêtres et de leur avenir. Avec son banjo et son reggae carribéen, alliage unique d’accoustique et de tradition, le chant de Kali – plus que jamais d’actualité tant il dénonce l’ambiguïté des DOM – nous arrive à point avec cet hymne “Reggae DOM-TOM”.

Avec son quintet, il retrouvera ce soir sur scène pour la première fois depuis 10 ans son ami saxophoniste Manu Dibango pour une fusion reggae martiniquais / soul makossa.

Dimanche 6 Décembre à 20h – Afro-drums/Dub Poetry

Poésie-performance de Simone & Jacques Schwarz-Bart, première partie

Cette création originale est le fruit d’une résidence à la Maison des Arts de Paris pour le festival. Elle réunit Simone Schwarz-Bart, écrivaine dont l’œuvre est imprégnée de l’Afrique, de la Caraïbe et de l’Europe, et son fils Jacques, musicien-compositeur.

Dub Poetry : Dédé Saint-Prix et Orlando Poleo invitent Mutabaruka et Brother Resistance, seconde partie

Dédé Saint Prix est le représentant le plus célèbre du “chouval bwa” martiniquais.

Il a élevé ses rythmes à un niveau universel en les croisant avec le kompas ou le rara haïtiens, le son cubain, le ragga, le hip-hop ou la charanga.

Grâce à une longue carrière au Venezuela, Orlando Poleo occupe une place importante dans le paysage musical vénézuélien de par son talent et sa musique qui fluctue entre jazz, sons cubains et rythmes afro-vénézuéliens, conjuguant tradition et modernité. Sous le nom revendicateur de Brother Resistance se cache Lutalo Makossa Masimba, l’une des figures de proue du rapso, ce nouveau style musical caribéen qui allie les percussions traditionnelles afro-caribéennes à la poésie du calypso. Cette forme artistique a été créée pour faire le récit des expériences quotidiennes d’un peuple, sous-représenté et opprimé.

Allan Hope, dit Mutabaruka, est un Dub poet révolutionnaire, acteur et activiste Rastafari jamaïcain. La dub poetry est une forme d’expression poétique née dans la communauté jamaïcaine, en Grande-Bretagne et en Jamaïque, à la fin des années 70. Le poète dub psalmodie ses textes en calquant son phrasé sur la rythmique qu’interprètent les musiciens qui l’accompagnent.

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