Farouk Abdulmutallab, le plastiqueur de slip nigérian devant la justice américaine


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Le procès du jeune nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, qui avait tenté de commettre un attentat en cachant des explosifs dans ses sous-vêtements lors du vol Détroit-Amsterdam à Noël 2009, s’est ouvert ce mardi à Detroit. Il a invoqué la mémoire de l’imam radical américano-yéménite, Anwar al-Aulaqi, tué vendredi au Yémen lors d’une frappe américaine.

« Anwar est vivant », a lancé Umar Farouk Abdulmutallab dès son entrée au tribunal de Détroit ce mardi en référence à l’imam américano-yéménite tué vendredi au Yémen lors d’une frappe américaine, selon Le Parisien. Le jeune nigérian comparait devant la justice américaine pour avoir tenté de commettre un attentat à bord du vol Détroit-Amsterdam à Noël 2009 à l’aide d’explosifs cachés dans ses sous-vêtements. Selon les services de renseignements américains, l’imam Anwar al-Aulaqi l’avait en effet soutenu lors de sa tentative d’attentat. Umar Farouk Abdulmutallab, qui a aussi promis de « défendre Mahomet », a récusé ses avocats et entend se défendre seul. Il a également insisté pour interroger lui-même les témoins. Le jeune homme, qui s’est présenté au procès en tee-shirt, s’est très vite confronté à la juge Nancy Edmunds qui a suspendu l’audience exigeant qu’il enfile une tenue de ville. « J’aimerais que vous mettiez une chemise avec des boutons, cela fera meilleure impression sur les jurés », a-t-elle dit. Après cette recommandation, l’accusé a finalement refait surface vêtu d’une tunique couleur café.

La CIA averti par le père de l’accusé

Accusé d’avoir tenté d’assassiner les 279 passagers du vol Amsterdam-Detroit, le jeune nigérian risque la prison à perpétuité. Les explosifs cachés dans ses sous-vêtements n’avaient pas détonné mais seulement produit quelques flammes, alertant les passagers et leur donnant le temps de le maîtriser. Cette tentative d’attentat à accentuer les fouilles au corps très controversées dans les aéroports. Elle met notamment plus à mal la fiabilité des services de renseignements américains, dont la réputation s’est effondrée depuis les attentats du 11 septembre. D’autant plus que le propre père de Farouk Abdulmutallab, un banquier nigérian, avait prévenu la CIA de l’adhésion de son fils aux thèses islamistes radicales. L’affaire a également été utilisée par les républicains qui ont accusé le président américain démocrate Barack Obama d’être faible face aux menaces terroristes pour déstabiliser son administration. Le procès désigné par la presse américaine comme « le complot de noël » devrait durer trois semaines.

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