Face à face entre Hollande et Sassou NGuesso


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Le président Denis Sassou NGuesso est reçu ce lundi matin par le président français François Hollande. L’occasion pour le chef d’Etat congolais de rencontrer le patronat, la diaspora congolaise et bien évidemment d’aborder le dossier judiciaire des biens mal acquis.

Il attendait depuis longtemps que François Hollande lui ouvre les portes de l’Elysée. C’est désormais chose faite. Denis Sassou NGuesso est pour la première fois l’hôte du président français depuis l’élection de ce dernier à la tête du pays en mai 2012. Au menu de cette visite : la crise centrafricaine et bien évidemment l’affaire des biens mal acquis.

Le président congolais s’entretiendra aussi avec Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, avec Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et Manuel Valls, ministre de l’Intérieur. Il consacrera la journée de mardi au patronat français et à un rendez-vous politique avec Jean Yves Le Drian, ministre de la Défense. Mercredi, il rencontrera la diaspora congolaise.

Le dossier épineux des biens mal acquis

Ce n’est pas la première fois que François Hollande et Denis Sassou NGuesso se rencontrent. Mais leur échange lors du sommet de la Francophonie à Kinshasa avait été bref et tendue. L’Affaire des biens mal acquis était la principale raison des crispations entre les deux responsables. Le chef d’Etat congolais, soupçonné d’avoir acquis illégalement des biens en France, n’a pas hésité à signifier à François Hollande son mécontentement face à l’acharnement de la justice française à son égard concernant cet épineux dossier judiciaire. La réponse de François Hollande est cinglante : « Je ne m’en mêlerai pas. C’est à la justice de mener son travail ». La justice, elle, multiplie les perquisitions. Pas plus tard qu’en février dernier, les appartements des proches de Sassou NGuesso, dont l’une de ses filles, surnommée « Bijoux », ont été perquisitionnés.

Un épisode désormais bien lointain pour le président congolais qui va tenter de convaincre son homologue français qu’il est un médiateur incontournable dans les crises politiques en Afrique centrale. Il était en effet l’un des principaux acteurs dans la gestion de la crise centrafricaine. François Hollande, lui, qui était au départ réticent à le recevoir, a finalement été contraint de lui tendre la main, suite à l’engagement de la France et du Tchad au Mali. Selon nos sources, c’est Denis Sassou Nguesso qui a en partie financé l’envoi des contingents tchadiens sur le sol malien. Un moyen pour lui d’étendre un peu plus son influence en Afrique.

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