Emprisonnement du journaliste Khaled Drareni : les autorités algériennes rappelées à l’ordre par l’ONU !


Lecture 2 min.
Khaled Drareni
Khaled Drareni

Depuis l’incarcération du journaliste algérien Khaled Drareni, fondateur du site d’information Casbah Tribune et correspondant du TV5 Monde et de Reporters Sans Frontières (RSF), l’élan de solidarité et de dénonciation à l’échelle nationale et internationale ne cesse de prendre de l’ampleur. En effet, plusieurs ONG ont interpellé l’ONU au sujet de cette affaire.

Par ailleurs, après les lettres anonymes déposées par les Algériens de la diaspora, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a envoyé, par le biais de son bureau des procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme, « une lettre aux autorités algériennes concernant l’affaire du journaliste Khaled Drareni », emprisonné depuis le 7 mars 2020, suite à son interpellation, alors qu’il couverait une manifestation à Alger.

Selon la même source, « les autorités algériennes ont un délai de 60 jours pour répondre à cette lettre contenant plusieurs questions au sujet de cette incarcération », tout en précisant que l’Algérie « n’est pas dans l’obligation de donner une suite ».

De son coté, Souhaieb Khayati, chef du bureau de RSF pour l’Afrique du Nord, a précisé, sur France Info, que « les Algériens ont manifesté leur opposition au régime, de février 2019 à février 2020. Khaled Drareni, le correspondant de TV5 Monde, a suivi l’ensemble des manifestations. Il est devenu une référence, une source d’informations fiable pour les médias internationaux et ce symbole a agacé le régime algérien. Il a profité du Covid-19 pour museler toutes les voix discordantes en Algérie, d’où son incarcération et celle de beaucoup d’autres journalistes ».

Et d’enchainer : « Khaled Drareni était un symbole de professionnalisme, il a même couvert les manifestations soutenant le régime ».

En effet, devenu symbole de la liberté de la presse « face à un régime devenu de plus en plus autoritaire », Khaled Drareni, qui passe, aujourd’hui, vendredi 11 septembre, sa 168ème nuit en prison, a été condamné le 10 août dernier à 3 ans de prison ferme, par le juge près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

Mardi, 8 septembre, lors de son procès en appel, le Parquet d’Alger « a requis, 4 ans de prison ferme contre lui et ses deux co-condamnés Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ». Le verdict sera prononcé le 15 septembre prochain.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News