Elections en Côte d’Ivoire : crainte du spectre des violences post-électorales de 2010


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La tension est toujours vive en Côte d’Ivoire quelques jours après les troubles qui ont émaillé les élections municipales et régionales. Dans l’attente de la publication des résultats, certains Ivoiriens craignent le spectre des violences post-électorales de 2010.

La Côte d’Ivoire retient son souffle. La tension dans le pays est toujours vive suite aux violences qui ont émaillé les élections municipales et régionales du dimanche 21 avril 2013. Après le boycott du Front Populaire Ivoirien (FPI), en effet, c’est la publication des résultats qui suscite la polémique. Elle était prévue pour ce jeudi 25 avril. Seulement, il manque encore les résultats de 4 communes sur 197 ainsi que 2 régions sur 31, Tchologo et Le Cavally, deux circonscriptions litigieuses.

« Des résultats contestés »

Près de quatorze blessés, dont trois grièvement, ont été dénombrés mercredi suite à des tirs de forces de l’ordre sur des manifestants dans la localité de Adjamé. L’ordre de les réprimer aurait été donné par la présidence selon des médias locaux. Des violences qui ont fortement perturbé les scrutins de dimanche dernier. Les Nations-Unies en Côte d’Ivoires (Onuci) ont fermement condamné ces actes. « L’Onuci condamne les actes de vandalisme et manifestations de violence enregistrés depuis la fin du vote dans certaines circonscriptions du pays et lance un appel au calme pour le respect du choix des électeurs et de l’État de droit », a déclaré Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de l’Onuci.

Les tensions au niveau de la localité de « Le Cavally » reposent sur une dissension entre deux responsables politiques : Anne Oulotto, membre du gouvernement et ancienne porte-parole du Rassemblement des Républicains (RDR) et Dagobert Bandio, ex-ministre du Commerce issu du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Deux personnalités qui se proclament chacune vainqueur.

« Le spectre des violences post-électorales de 2010 »

Suite à la reprise des tensions depuis le début des élections, le spectre des violences post-électorales de 2010 obsède de nombreux Ivoiriens. Frustrés, ces derniers accusent la Commission électorale Indépendante (CEI) d’être à l’origine de leur échec. Ils accusent cette dernière d’avoir orchestré la fraude dans certains bureaux de vote. La CEI dément et décide de confirmer ou de disqualifier certains des vainqueurs proclamés.

Face à ces tensions dans le pays, la porte-parole adjointe du gouvernement, Affoussiata Bamba Lamine, a condamné « tous les actes de violence, de quelque bord qu’ils soient », appelant les ivoiriens à respecter les résultats des urnes proclamés par la CEI.

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