Election de mars 2020 en Guinée-Conakry : entre inquiétude et tensions


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Guinée opposition

Alors que le référendum et le scrutin législatif du 1er mars 2020 sont imminents, l’inquiétude s’intensifie dans le cœur des différents acteurs politiques guinéens. Aussi bien dans le camp des opposants que dans celui de la mouvance, la tension monte de plus en plus. Si l’opposition promet de tout mettre en œuvre pour faire échouer la tenue du référendum et des Législatives, dans le camp adverse, on assiste à une radicalisation des discours. Une situation qui fait craindre le pire.

A moins de dix jours des scrutins du 1e mars 2020, inquiétude et tensions sont à l’ordre du jour en Guinée-Conakry. Un véritable bras de fer est enclenché entre le pouvoir en place et les acteurs de l’opposition. Ces derniers menacent de tout mettre en œuvre pour empêcher la tenue de l’élection et le premier moyen qu’ils utilisent pour mettre cette menace à exécution est d’appeler leurs militants et tout le peuple à saccager les bureaux de votes et l’ensemble du matériel électoral. Mais le gouvernement est strict sur la question : tous ceux qui s’adonneront à des actes de vandalisme seront sévèrement punis.

Retrait de la Banque Mondiale et du FMI

Selon le juge de l’Organisation de la défense des droits humains en Guinée, Alseiny Sall, les signaux sont mauvais. Dans les deux camps, il y a de plus en plus de violences et de propos haineux dans les échanges sur les réseaux sociaux. Aussi, les opposants sont-ils furieux contre la Cour constitutionnelle qui a balayé d’un revers de main la totalité de leurs recours. La situation dégénère de plus en plus et ni les coordinations régionales, ni les responsables religieux n’ont réussi à l’arranger, déclare Kabinet Fofana, membre de l’association de sciences politiques de la Guinée.

A Conakry, capitale du pays, l’inquiétude monte. Hormis quelques rares affiches, l’atmosphère n’est guère celle des campagnes électorales. La plupart des cadres des ministères qui militent en faveur du gouvernement sont en campagne dans les régions intérieures du pays pour défendre leur candidat, Alpha Condé.

La Banque Mondiale et le FMI, quant à eux, ont décidé de suspendre leur mission en Guinée-Conakry. Les hôtels se vident et la population ainsi que les associations de la société civile craignent le pire.

Les électeurs ne font pas confiance à la CENI, un facteur qui pourrait affecter le taux de participation au scrutin.

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