Egypte : violente manifestation à Tahrir


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Près de 120 manifestants ont été interpellés suite à des heurts avec les forces de l’ordre sur l’emblématique place Tahrir, au Caire. Les affrontements qui ont débuté lundi se sont poursuivis mardi soir. Des groupes de protestataires se sont ce mercredi matin à nouveau confrontés à la police.

Tahrir n’est toujours pas au calme ce mercredi matin. Des groupes de manifestants se sont à nouveau confrontés aux forces de l’ordre. Ces accrochages ont débuté lundi lorsque plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés lundi sur l’emblématique place. Leur objectif, commémorer les heurts qui avaient fait 45 morts un an plus tôt lors du soulèvement contre le régime de Hosni Moubarak. Mais le rassemblement a rapidement dégénéré.

Des affrontements ont éclaté lundi entre la police et des protestataires et se sont poursuivis mardi soir. Au moins 120 personnes ont été interpellées. Selon le ministère de l’Intérieur égyptien, « ces fauteurs de troubles ont cherché à attaquer les forces de l’ordre et des bâtiments publics … Des mesures légales seront prises à leur égard ».

Manifestations récurrentes

Des échauffourées ont également eu lieu entre plusieurs centaines de manifestants et les forces anti-émeutes dans des rues près de la place Tahrir, à proximité de bâtiments officiels comme le ministère de l’Intérieur et les sièges du gouvernement et du Parlement. Des dizaines de personnes seraient grièvement blessées, selon des sources médicales, rapporte l’AFP. Le mouvement du 6 février, organisation de jeunes très actifs durant le soulèvement, a affirmé qu’un de ses militants se trouvait dans un état critique.

Plus d’un an après la chute de Hosni Mouabarak, le 11 février 2011, l’Egypte est loin d’être apaisée. La place Tahrir est régulièrement prise d’assaut par des manifestants, réclamant plus de réformes. D’autant que l’économie égyptienne est moribonde. Depuis la fin du soulèvement, elle n’a pas retrouvé son souffle. Le tourisme s’est également effondré. Les autorités tentent d’attirer des investisseurs pour relancer la machine économique du pays.

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