Egypte, Libye : que se passe-t-il avec Al-Sissi ?


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Le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi
Le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi

Le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a dénoncé les menaces de l’Egypte d’intervenir militairement dans le conflit en Libye, sortie qu’il qualifie à une « déclaration de guerre ».

Alors qu’une réunion ministérielle par visioconférence de la Ligue arabe sur la Libye, initialement prévue ce lundi, a été reportée à mardi, voilà que le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), qui refuse d’ailleurs de prendre part à ce conclave, fait une mise au point, dénonçant les menaces de l’Egypte d’intervenir militairement dans le conflit en Libye comme une déclaration de guerre ».

Dans un communiqué, le GNA insiste que « c’est un acte hostile, une ingérence flagrante et l’équivalent d’une déclaration de guerre (…). L’ingérence dans les affaires internes de l’Etat libyen et l’atteinte à sa souveraineté, que ce soit par des déclarations (…) comme celles du Président égyptien, ou par l’appui aux putschistes, aux milices et aux mercenaires, sont inacceptables »

En effet, le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a prévenu, samedi 20 juin, que toute avancée des forces alliées au GNA vers Syrte pourrait entraîner une intervention directe de l’Egypte. Soutenu par les forces armées turques, le GNA enchaine ne cesse d’anéantir toutes les velléités d’actions des forces alliées au général Khalifa Haftar. Le Gouvernement d’union nationale a réussi la prouesse de prendre le contrôle du Nord-Ouest de la Libye.

Selon les menaces du Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, Syrte et Al-Joufra sont une ligne rouge ; les franchir entraîne une intervention directe des forces égyptiennes en Libye, confortant la position du chef du Parlement élu, Aguila Saleh, qui juge nécessaire une intervention de l’Egypte.

Mais le GNA, qui a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilité face à cette escalade, balaie d’un revers de main assène cette menace proférée par l’Egyptre : « la Libye toute entière est une ligne rouge, quel que soit le différend qui oppose les Libyens, nous ne permettrons pas à notre peuple d’être insulté ou menacé ».

Dans le conflit libyen, l’Egypte soutient les forces du maréchal Khalifa Haftar, qui lutte d’arrache-pied pour entrer e  possession de la capitale de ce pays d’Afrique du Nord. C’est sans compter avec le GNA, qui, basé dans la capitale Tripoli, a le soutien indéfectible de la Turquie et de son Président Recep Tayyip Erdogan.

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