Egypte : les nombreux défis du prochain gouvernement


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Le prochain gouvernement égyptien qui va être formé par le Premier ministre Ibrahim Mahlab doit faire face à de nombreux défis. Le pays vit une grave crise économique. Et les tensions entre pro et anti-Morsi sont toujours de mise sans compter l’insécurité qui prend de l’ampleur.

A peine élu que le Premier ministre Ibrahim Mahlab n’a pas le temps de souffler. Il est chargé de former rapidement le prochain gouvernement qui va avoir du pain sur la planche. Redresser le pays ne sera en effet pas une mince affaire. L’Egypte ne vit pas une crise mais des crises. La prochaine équipe gouvernementale va devoir se pencher sur l’économie moribonde depuis la chute de Hosni Moubarak. La crise sociale n’est également toujours pas résolue. Bien que Mohamed Morsi ait été destitué le 3 juillet dernier par l’armée, le pays est loin d’être apaisé. La tension est palpable entre pro et anti-Morsi. Sans compter l’insécurité qui grandit de jour en jour en raison de la prolifération des groupes terroristes, notamment dans la région du Sinaï.

En attendant, le Premier ministre, Ibrahim Mahlab, qui a remplacé Hazem el-Beblawi après la démission surprise de son gouvernement lundi, « poursuit ses réunions avec les candidats aux ministères », a indiqué ce mercredi la télévision. Selon l’agence de presse Mena, 14 ministres du gouvernement sortant seront maintenus à leur poste, dont les titulaires de l’Intérieur Mohamed Ibrahim, du Tourisme Hicham Zazou, et de l’Information Dorreya Charafeddine. Le prochain gouvernement sera aussi chargé d’organiser les futures élections, dont la Présidentielle.

Même s’il n’a pas officiellement affirmé qu’il serait candidat à la Présidence, le chef de l’armée égyptienne, le maréchal al-Sissi n’a pas caché ses ambitions. Tout le pays parle de son éventuelle candidature qui ne fait désormais plus de doute. Toutefois pour être éligible, celui qui était aussi ex-ministre de la Défense et vice-Premier ministre du gouvernement sortant, ne peut faire partie du gouvernement et doit prendre sa retraite de l’armée. Selon un haut gradé proche du maréchal, al-Sissi conserverait son portefeuille de la Défense jusqu’à la promulgation de la loi électorale encadrant le scrutin présidentiel. Une candidature déjà en partie annoncée, donc…

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