Egypte : craintes d’une boucherie au Caire


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La police a tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants pro-Morsi qui se sont rassemblés ce vendredi au Caire pour réclamer le retour au pouvoir du Président déchu par l’armée, le 3 juillet dernier. La Communauté internationale craint un bain de sang.

La situation peut exploser à tout moment en Egypte. La police a tiré du gaz lacrymogènes sur les partisans du Président renversé le 3 juillet par l’armée, Mohamed Morsi. Les manifestants se sont rassemblés ce vendredi au Caire pour réclamer le retour au pouvoir du chef d’Etat déchu. Selon une source sécuritaire sous couvert de l’anonymat, les protestataires avaient « tenté de s’attaquer à un bâtiment abritant des médias égyptiens ».

Les tirs des forces de l’ordre ont eu lieu loin des deux places que les pro-Morsi occupent depuis un mois. Mais les responsables des Frères musulmans, à l’initiative du rassemblement, ne l’entendent pas de cette oreille, dénonçant la répression à leur encontre. « La police a tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants anti-coup d’Etat qui défilaient pacifiquement dès qu’ils sont arrivés devant Media Production City », a fustigé le Parti de la Justice et de la Liberté (FJP), le parti politique des Frères musulmans, dont Mohamed Morsi est issu.

Menaces d’une boucherie

Depuis plusieurs jours, un véritable bras de fer est engagé entre le pouvoir de transition et les soutiens du Président destitué. Les forces de sécurité ont sommé les contestataires de quitter leur sit-in, menaçant d’user la force, promettant toutefois de protéger ceux qui obéissent à cette mesure. Un appel que les pro-Morsi ont royalement ignoré, décidés à défier ceux qui ont déposé celui qu’ils estiment être toujours le dirigeant de l’Egypte.

Un face-à-face qui fait que la Communauté internationale craint le bain de sang au Caire. Pour le moment, nul ne sait où va mener cette rude confrontation entre les nouvelles autorités et les partisans du chef de l’Etat déchu. D’autant que ces derniers n’ont pas l’intention d’abdiquer. En attendant, l’armée qui surveille le moindre geste du mouvement contestataire commence à perdre patience…

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