Egypte – Chine : le graffiti de la discorde


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En vacances en Egypte, un adolescent chinois âgé de 15 ans a commis l’irréparable : il a osé marquer l’inscription « Ding Jinhao (son nom, ndlr) a visité cet endroit » sur l’un des monuments égyptiens les plus anciens, le ventre du Dieu Amon à Louxor. Depuis, la presse chinoise et les réseaux sociaux s’enflamment sur la désinvolture de la bourgeoisie chinoise. Les parents du jeune garçon demandent pardon à l’Egypte.

Le graffiti de trop. Un adolescent chinois a, semble-t-il, dépassé les bornes. En voyage touristique en Egypte, le jeune garçon de 15 ans a osé taguer son nom sur le ventre du Dieu Amon à Louxor : « Ding Jinhao a visité cet endroit ». Cette inscription est d’autant plus étonnante qu’elle a été marquée sur un des monuments égyptiens les plus anciens.

« Le graffiti a été commis sur le ventre d’un bas-relief représentant le Dieu Amon, dans le « Saint des saints » du temple d’Amenhotep III, sanctuaire restauré et décoré par Alexandre le Grand. Le cliché du sacrilège a été mis en ligne par un autre touriste chinois qui a confié sa « honte et sa tristesse » », indique LeParisien.fr.

La bourgeoisie chinoise sur le banc des accusés

La chine ne connaît pas la crise. La première puissance économique mondiale fabrique tous les jours des nouveaux riches. Ils sont désormais au nombre de 83 millions les touristes chinois à partir en vacances à l’étranger. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la Chine caracole depuis 2012 en tête du classement des touristes les plus dépensiers à l’étranger.

Cette richesse démesurée est parfois accompagnée par un comportement désinvolte. Le vice-Premier ministre chinois, Wang Yang, est d’ailleurs monté au créneau, mi-mai, pour fustiger ce genre d’actes qui ternissent l’image de la Chine dans le monde, en l’occurrence « parler trop fort dans des lieux publics, traverser hors des clous, cracher, ou graver des caractères chinois dans des sites touristiques », a-t-il souligné.

A la suite du graffiti de l’adolescent chinois, la presse de l’Empire du milieu a dépeint cette jeunesse dorée qui se croit tout permis. Au point que les parents du jeune garçon se sont exprimés dans un journal local pour demander pardon à tous les Egyptiens pour les faits de leur fils. Même si ces derniers font savoir que l’erreur de leur progéniture ne signifie en rien qu’ils ont manqué à leur devoir d’éducation. Ils appellent ainsi au calme afin de permettre à leur enfant de s’améliorer.

Des excuses qui n’ont pas stoppé les vives réactions sur Internet. Selon LeParisien.fr, « l’affaire est devenue l’une des plus commentées sur les réseaux sociaux, même si de nombreuses personnes regrettaient la stigmatisation du jeune Ding ». La photo du graffiti du jeune Ding Jinhao apposé sur le ventre du Dieu Amon aurait été reprise plus de 100 000 fois sur la toile.

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