Ebola : l’épidémie n’est pas endiguée, selon l’ONU


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Selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’épidémie Ebola ralentit. Mais l’ONU met en garde, assurant qu’elle n’est pas endiguée.

Ebola ralentit, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Mais pour autant, l’épidémie « n’est pas encore endiguée », estime pour sa part l’ONU. Le coordinateur spécial de l’ONU pour la lutte contre cette fièvre hémorragique, a en effet affirmé que le « nombre de cas décroît de semaine en semaine et tend vers zéro dans beaucoup d’endroits, mais la maladie est encore présente dans un tiers des zones des trois pays touchés. Nous avons encore des flambées occasionnelles et des surprises avec de nouveaux cas, hors de nos listes de personnes ayant été en contact avec des malades ».

L’Union Africaine, consciente de la persistance de la menace Ebola, se réunit en sommet spécial sur la question, les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba. De nombreux chefs d’Etat africains devraient y participer. A ce jour, Ebola a fait plusieurs milliers de morts, selon l’OMS. Les trois principaux pays touchés en Afrique de l’Ouest sont la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. La maladie est apparue en Guinée, pour la première fois en janvier 2014. Auparavant, Ebola était surtout présent en Afrique centrale. Le virus a été découvert il y a une quarantaine d’année, dans les années 70 par un scientifique belge. Depuis, aucun vaccin n’a été officiellement trouvé pour contrer la maladie qui se propage extrêmement vite.

La fièvre hémorragique a aussi beaucoup affecté les économies des pays touchés, qui ont vu le secteur du tourisme par exemple s’effondrer. D’ailleurs l’Union Africaine, tout comme la Banque africaine de Développement ont toujours critiqué la fermeture des frontières dans le cadre de la lutte contre la maladie, assurant que c’était contre-productif. Le Sénégal, qui avait fermé ses frontières avec la Guinée, son voisin, les a ouvert de nouveau, mardi, estimant que Conakry a effectué beaucoup d’efforts dans la lutte contre la maladie.

Une initiative qui montre que l’épidémie est en perte de vitesse et que la confiance est de nouveau de retour entre les pays touchés et leurs voisins.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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