Ebola circonscrit à une partie de la RDC, maintenant il faut tuer le virus


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L’agence de santé des Nations Unies, OMS, a déclaré que le taux de transmission de l’épidémie mortelle avait été réduit et que le virus Ebola était désormais circonscrit à une seule zone, mais avertit que l’épidémie n’est pas encore terminé.
« Il est impossible d’affirmer que l’épidémie est terminée, ce n’est pas le cas », a déclaré le Dr Michael Ryan, directeur exécutif du programme de l’OMS pour les urgences sanitaires, précisant que le virus Ebola il est désormais limité à quelques zones rurales et les villes et agglomérations semblent désormais hors d’atteinte. «Il est impossible de prédire où l’épidémie va se propager… mais nous avons contenu le virus de manière significative dans une zone géographique beaucoup plus petite, ‘…) un triangle entre Mambasa, Komanda, Beni et Mandima, qui est un espace partagé entre le Nord-Kivu et l’Ituri (…) maintenant nous devons tuer le virus. »

Au cours des 14 mois qui ont suivi la déclaration du dernier foyer d’Ebola en RDC, la dixième épidémie et la seconde la plus importante depuis la découverte du virus, plus de 2 100 personnes sont décédées, dont 160 travailleurs de la santé. 1 027 personnes ont survécu à la maladie et sont rentrées chez elles.

Contenir un virus est une perspective différente de celle d’éliminer ce virus des populations humaines, a déclaré Michael Ryan. Une grande partie de la controverse entourant la réponse a été centrée sur l’utilisation de vaccins. Pour l’instant, depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 236.515 personnes ont été vaccinées et le seul vaccin utilisé dans cette épidémie a été le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck.

Un deuxième vaccin expérimental contre le virus Ebola, produit par une autre société américaine, Johnson & Johnson (J & J), pourrait être utilisé afin de protéger les personnes vivant en dehors des zones de transmission directe car les deux vaccins sont complémentaires explique l’OMS. Le premier, déjà utilisé, concerne les personnes qui ont été en contact avec des patients atteint du virus Ebola, le second, celui de J & J qui nécessite deux doses à 56 jours d’intervalle pour générer une immunité, ne sera entre-temps administré qu’à titre préventif, par exemple dans les grandes villes pour éviter que la transmission ne commence à partir de là. La question financière est alors centrale en raison de l’importance du nombre de personne à traiter.

Enfin, il convient aussi de valider que le virus n’ait pas franchi des frontières, la Tanzanie par exemple ayant au une première alerte fin septembre 2019.

Pour rappel, les recommandations du COMITE MULTISECTORIEL DE LA RIPOSTE A LA MALADIE A VIRUS EBOLA sont les suivantes :

1. Respectez les mesures d’hygiène de base, notamment le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou à la cendre ;
2. Si une connaissance venant d’une zone en épidémie vient vous rendre visite et qu’elle est malade, ne la touchez pas et appelez directement le numéro vert de la protection civile du Nord-Kivu ;
3. Si vous êtes identifiés comme contact d’un malade d’#Ebola, acceptez d’être vacciné et suivi pendant 21 jours ;
4. Si une personne décède à cause d’Ebola, respectez les consignes pour les enterrements dignes et sécurisés. Il s’agit simplement d’un mode d’enterrement qui respecte les coutumes et traditions funéraires tout en protégeant la famille et la communauté de la contamination par le virus Ebola.
5. Pour tous les professionnels de la santé, respectez les mesures d’hygiène dans les centres de santé et déclarez toute personne malade présentant les symptômes d’#Ebola (fièvre, diarrhée, vomissement, fatigue, anorexie, saignement.
Si tous les citoyens respectent ces mesures sanitaires préconisées par le Secrétariat, il est possible de mettre fin rapidement à cette 10ème épidémie.

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