Développement agricole : le Gabon signe le pacte du PDDAA


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Le ministre gabonais de l'Agriculture, Julien Nkoghé Békalé, signe le pacte du PDDAA (2e en partant de la gauche)

Le Gabon a paraphé lundi, 6 mai 2013, le pacte du programme détaillé pour le développement agricole en Afrique (PDDAA). Ce qui va permettre au cours des prochaines années de booster sérieusement le secteur agricole dans le pays. Le gouvernement promet d’y investir des centaines de milliards de francs CFA dès 2014.

(De notre correspondant à Libreville)

Le Gabon fait partie depuis ce lundi du groupe de pays signataires du pacte du PDDAA. C’est le ministre gabonais de l’Agriculture, Julien Nkoghé Békalé, qui a paraphé le document y afférant. La signature dudit document marque le lancement du processus d’élaboration du plan national Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, qui constituera dès janvier 2014, le nouveau cadre de collaboration avec les partenaires au développement pour le secteur agricole.

Le ministre gabonais de l'Agriculture, Julien Nkoghé Békalé, signe le pacte du PDDAA (2e en partant de la gauche)

Le gouvernement gabonais avec l’ensemble des ses partenaires compte injecter près de 400 milliards de francs CFA dès 2014 pour le développement du secteur agricole, lequel bénéficie actuellement d’un maigre budget. Conséquence : le Gabon dépend à plus de 90% de l’extérieur en matière de produits agricoles, avec pour corollaire la cherté des denrées alimentaires dans les marchés locaux.

Il importe de signaler qu’en Afrique centrale, le programme détaillé du développement de l’agriculture en Afrique est un volet agricole du NEPAD. Il est mis conjointement en œuvre par les pays de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Sept axes prioritaires

Le gouvernement gabonais a retenu sept axes prioritaires pour booster le secteur agricole à l’orée 2020. Il s’agit d’atteindre les objectifs de croissance et de production agricole, de sécurité alimentaire, de diminution des importations des denrées alimentaires et de réduction de la pauvreté. Parmi ces axes figurent : l’amélioration durable de la production agricole, le développement des pêches et de l’aquaculture, l’amélioration de l’accès à la terre et au financement, le renforcement du système de collecte et de commercialisation des produits agricoles et l’amélioration du système de gestion des informations et des innovations. Il y a aussi l’amélioration de l’état nutritionnel et le développement institutionnel et des ressources humaines, notamment la promotion des femmes et des jeunes.

Ces sept axes sont en harmonie avec les priorités nationales définies dans les orientations politiques et stratégiques, notamment le plan stratégique du Gabon émergent, la nouvelle politique agricole du Gabon, la politique agricole, de sécurité alimentaire et de croissance, le programme national de sécurité alimentaire, le plan directeur de développement intégré de la pêche artisanale, la stratégie nationale et le plan d’actions pour le développement du secteur des produits forestiers non ligneux.

Au Gabon, l’insuffisance d’infrastructures de communication avec moins de 540 km de pistes de dessertes rurales représente un handicap à la commercialisation des produits agricoles. Par ailleurs l’absence de centres de négoce, d’entrepôts et les faibles capacités des intervenants font que les activités de collecte sont loin d’être efficaces dans les bassins de production.

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