Deux journalistes arrêtés en rapport avec les événements de Sidi Bouzid


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Le correspondant de Radio Kalima à Jendouba, Mouldi Zouabi, a été arrêté vers 10h45 (heure locale) devant le Palais de justice de Jenouba (150 km à l’ouest de Tunis). Sihem Bensedrine, directrice de Radio Kalima, a déclaré à Reporters sans frontières : « Mouldi a pu m’appeler quand il était au commissariat. Il criait ‘Ils m’ont frappé, ils m’ont arraché mes lunettes’. Et depuis, plus rien ».

Le journaliste était venu couvrir le rassemblement organisé par les avocats de Jendouba, devant le Palais de justice de la ville. Ce rassemblement s’inscrivait dans le cadre du vaste mouvement de contestation sociale qui agite la Tunisie depuis le 18 décembre 2010.

Au moins trois avocats, Me Rebah Kheraifi, Me Hedi Mena’i et Me Saïd Mechichi, ont été agressés par des policiers dans l’enceinte même du tribunal. D’après les informations recueillies par Reporters sans frontières, le Palais de justice est toujours encerclé par les forces de l’ordre. Personne ne peut ni entrer ni sortir.

Ammar Amroussia, correspondant du journal « El-Badil », a quant à lui été violemment arrêté à Gafsa (400km au sud de la capitale) par des policiers en civil, vers 9h30 le 29 décembre, alors qu’il s’occupait de la boutique de Afef Bennaceur, femme du journaliste Fahem Boukadous, incarcéré depuis le 15 juillet. La veille, il avait pris la parole au cours d’un rassemblement.

Ammar Amroussia, militant politique, a perdu son travail d’instituteur en 1997. Il collabore au journal interdit El Badil (Alternative) proche du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (illégal).

Le 28 décembre, à Tunis, deux avocats, Me Abdelraouf Ayadi et Me Shoukri Bel’Eid, ont été interpellés au cours du rassemblement organisé par des membres du barreau de Tunis. Ils ont été libérés le 29 au matin.

Reporters sans frontières réitère sa condamnation du black-out de l’information sur Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, qui connaît de graves troubles sociaux depuis le 17 décembre, empêchant l’accès de la ville aux journalistes étrangers et tunisiens, n’hésitant pas à recourir à l’usage de la violence.

Pour tout renseignement complémentaire:

Reporters sans frontières

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