Déby demande à la France de résoudre la crise centrafricaine


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Après le nord-Mali, la Centrafrique pourrait bien devenir le nouveau sanctuaire des groupes terroristes, si rien n’est fait pour régler la crise qui mine le pays, a averti le Président tchadien, Idriss Deby, lors d’une conférence de presse en marge de l’investiture du Président malien, Ibrahima Boubacar Keita. Le chef de l’Etat tchadien a appelé la France à fournir une aide logistique et financière pour résoudre la crise centrafricaine.

L’avenir du Mali n’était pas le seul sujet du jour à Bamako, lors de l’investiture d’Ibrahima Boubacar Keita. La Centrafrique a largement été au menu des discussions. Il faut dire que la situation chaotique qui règne dans le pays préoccupe de plus en plus les chefs d’Etat de la sous région. A l’instar du Président tchadien, Idriss Deby. La Centrafrique « risque de devenir un sanctuaire de terroristes », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse en marge de la cérémonie d’investiture de son homologue malien.

Pour Idriss Deby, même si les terroristes ont été chassés du nord-Mali, suite à une intervention armée conjointe des troupes françaises et africaines, « il ne faut pas croire que c’est terminé. Ce n’est pas terminé. Ailleurs, il y a un autre foyer au cœur de l’Afrique. Et si nous ne faisons pas attention, demain, la Centrafrique peut être aussi un sanctuaire de terroristes ». Depuis 1994, en dépit des efforts des pays d’Afrique centrale, « on n’a jamais pu résoudre la crise en République centrafricaine », a-t-il rappelé.

Soutien de la France demandé

Le chef de l’Etat tchadien appelle donc à ce que « les efforts de la Communauté des États d’Afrique centrale (CEEAC) soient accompagnés par tous les amis de la Centrafrique et les Nations Unies. Nous espérons que la France va nous soutenir sur le plan financier, logistique (…), en attendant qu’on ait d’autres possibilités de financement ». Un message qui, semble-t-il, a été entendu par son homologue français François Hollande, qui a annoncé que la France, qui dispose d’une force de 450 hommes en Centrafrique, pourrait davantage être présente.

Depuis que les rebelles du séléka ont évincé du pouvoir François Bozizé, l’insécurité est toujours grandissante en Centrafrique, qui est aussi le théâtre de violents affrontements dans le nord, entre différents groupes de populations. Une crise qui risque de se propager dans toute la sous-région.

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