Crise sociale en Tunisie : retour au calme mais Kasserine ne décolère pas


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Les troubles sociaux contre la pauvreté et le chômage de masse continuent dans le centre de la Tunisie, mais les autorités ont toutefois décidé d’alléger légèrement le couvre-feu.

La grogne contre la pauvreté et le chômage de masse se poursuit dans le centre de la Tunisie, notamment dans la région de Kasserine, d’où sont partis les troubles sociaux. Toutefois, les autorités ont annoncé, ce lundi 25 janvier 2016, un allègement du couvre-feu nocturne instauré vendredi dernier dans l’ensemble du pays après une vague de contestation sociale inédite depuis la révolution, qui sera désormais en vigueur de 22h à 05h du matin. Le précédent couvre-feu débutait à 20h.

Les autorités tunisiennes avaient en effet décrété, le 22 janvier, un couvre-feu nocturne dans toute la Tunisie après plusieurs jours de troubles sociaux partis de Kasserine. Mais peu à peu, la grogne a gagné les autres régions du pays. Les premières manifestations ont éclaté après la mort, le 16 janvier, d’un jeune chômeur, à Kasserine, qui s’est électrocuté alors qu’il protestait, parmi d’autres, contre le retrait de son nom d’une liste d’embauche dans la fonction publique.

Même si le gouvernement joue la carte de l’apaisement, tentant de rassurer, en assurant, en fin de semaine dernière, que la situation s’apaisait, la réalité sur place est autre. Les habitants du centre de la Tunisie ne décolèrent, en effet, pas. Certains, notamment les jeunes, menacent même de rejoindre les rangs du groupe Etat islamique si les autorités ne leur proposent pas de perspectives d’avenir.

Des mouvement sociaux ont de nouveau eu lieu, ce lundi, dans quelques villes, mais sans heurts en comparaison à ceux observés quelques jours plus tôt. Le gouvernement, lui ne cesse d’appeler à la « patience » face à une situation économique et sociale difficile. Pas sûr que les manifestants, qui attendent depuis la chute de Zinedine Ben Ali les retombées de la révolution, l’entendent de cette oreille.

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