Crise entre Algérie et Maroc : Cheb Khaled entre le marteau et l’enclume


Lecture 2 min.
Cheb Khaled au Maroc (08 nov 21)
Cheb Khaled avec des officiels marocains

L’artiste algérien Cheb Khaled serait en tournée au Maroc, depuis le jeudi dernier, malgré les relations très tendue entre son pays et le royaume chérifien, surtout ces derniers jours, notamment à la suite de l’assassinat présumé de 3 routiers algériens sur le territoire contesté du Sahara Occidental. Le multi-instrumentiste de raï algérien s’est même fait critiquer par certains de ses compatriotes, qui estiment qu’il ne mesure pas la gravité de la situation.

Si les gouvernements des deux pays voisins, l’Algérie et le Maroc, se crêpent le chignon depuis des années sur le plan diplomatique, en raison du conflit qui entoure le Sahara Occidental, Cheb Khaled se voit en conciliateur. L’artiste algérien serait en tournée au Maroc, depuis le jeudi 4 novembre dernier. Une chose qui n’a été du goût de certains de ses compatriotes. Très en colère par le fait de voir «le roi du raï», en compagnie d’officiels marocains, des Algériens ont considéré cela comme une trahison à leur pays.

Certains ont même appelé les autorités à retirer la nationalité algérienne à Cheb Khaled, «parce qu’il s’affiche souriant avec les assassins des trois Algériens de Ouargla». Il faut dire que la tension entre les autorités algériennes et le royaume chérifien n’est pas de nature à faciliter la vie au «roi du raï», qui a pourtant la double nationalité algéro-marocaine et dont la femme est marocaine. C’est donc son statut d’artiste célèbre qui empoisonne la vie à Cheb Khaled.

Le chanteur oranais, qui a été naturalisé marocain, par son ami et frère, le roi Mohammed VI, fait les frais de son attachement au royaume chérifien. En effet, il a été pris en photo avec un ministre et un ex-ministre marocains. Avec un large sourire, comme à ses habitudes, il s’est laissé prendre en photo par un journaliste qui a fini par partager les clichés à ses deux amis marocains. Des images, qui ont été violemment réprimées par les Algériens.*

 A lire : Roi du raï, Cheb Khaled victime de sa «marocanité»

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News